Consensus à l'ONU pour aider les pays pauvres noname à surmonter la crise économique mondiale

Une conférence de l'ONU a abouti le 26 juin à un consensus sur la nécessité d'aider les pays pauvres à surmonter la crise économique mondiale, mais les États-Unis ont exprimé des réserves sur certaines recommandations essentielles quant aux moyens d'y parvenir.

Un document final a été adopté par acclamations à la fin de cette réunion de 3 jours, marquée par des appels pressants des pays du Sud à une profonde réforme des institutions financières multilatérales (FMI, Banque mondiale) qui leur donnerait une voix plus forte.

Son organisateur, le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Miguel D'Escoto, a applaudi à ce résultat, y voyant la reconnaissance que les pays en développement doivent jouer un rôle dans l'avènement d'une nouvelle architecture financière mondiale.

"Nous sommes ensemble dans cette réalité et dans ce monde et c'est ensemble que nous coulerons ou que nous surnagerons," a-t-il dit.

Les pays en développement, soit la majorité des 192 États membres de l'ONU, arguent qu'ils paient au prix fort les conséquences d'une crise créée par le monde développé.

"Il y a un consensus général sur la façon de faire face à cette crise économique mondiale", a déclaré à la presse l'ambassadeur britannique John Sawers. Il a jugé la conférence "très constructive car elle s'est appuyée sur le résultat du G20" d'avril dernier. Cela va maintenant "être poussé plus loin lors de futurs événements comme le sommet du G8 le mois prochain et celui du G20 à Pittsburgh en septembre," a dit M. Sawers.

Le document final appelle le G20 (groupe des pays développés et émergents) à honorer leur engagement d'avril à fournir 1.100 milliards de dollars pour relancer l'économie mondiale, mais aussi "à s'occuper des besoins financiers des pays en développement, notamment des plus pauvres."

Il appelle les États membres, "quand ils adoptent des mesures pour stimuler leur propre économie, à éviter tout protectionnisme et tout impact négatif sur les autres pays, notamment ceux en développement". Le texte affirme la nécessité "de réformer la gouvernance des institutions de Bretton Woods de 1944 (Fonds monétaire international et Banque mondiale) sur la base d'une représentation juste et équitable des pays en développement, afin d'en accroître la crédibilité et la responsabilité". Une "réforme complète" du FMI est notamment présentée comme une priorité absolue.

Mais un bémol est venu du délégué américain John Sammis qui a souligné, après l'adoption du texte, que "toute décision sur une réforme des institutions financières internationales ou de leur mode de fonctionnement est l'apanage de leurs actionnaires et de leur conseil d'administration respectifs."

Il a indiqué que Washington ne considérait pas le document final comme "conférant aux Nations unies un rôle formel dans des décisions affectant les institutions financières internationales".

AFP/VNA/CVN

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