Conférence de Munich sur la sécurité

Le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Javier Solana, a indiqué que les États-Unis et l'Union européenne (UE) doivent prendre au sérieux les propositions du président russe Dmitri Medvedev sur la restructuration d'un accord de sécurité européenne.

«Elles (les propositions) doivent encore être plus précises. Mais les idées de fond méritent d'être prises au sérieux. Et un engagement dans un débat est en lui-même une voie pour bâtir la confiance (entre l'UE et la Russie, entre la Russie et les États-Unis)", a déclaré Solana aux 350 politiciens du monde qui ont assisté à la 45e Conférence de Munich sur la sécurité.

Les principaux points des propositions de Medvedev comprennent la convocation d'une conférence de l'Europe entière sur la sécurité, avec la participation d'organisations comme l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), l'OTAN, l'UE, la CEI et l'Organisation du traité de sécurité collective ; l'adoption d'un nouveau document liant sur le plan juridique, basé sur la charte de l'ONU, pour apporter une nouvelle structure de sécurité européenne fondée sur des principes familiers tels que le respect de l'intégrité territorial, la souveraineté et l'indépendance politique ; une discussion plus large sur la validité des accords existants sur le contrôle des armes européennes, y compris la réouverture des discussions sur le traité des Forces conventionnelles en Europe (CFE).

M. Solana a affirmé qu'en tant que l'un des piliers de l'ordre de sécurité pan-européen à côté de l'UE et des États-Unis, la Russie a été "inconfortable" en raison du manque de confiance avec les 2 autres parties, bien que la coopération à 3 voies sur certains problèmes globaux difficiles ait été positive.

Il a aussi exhorté la Russie à établir de bonnes relations avec les pays voisins et à éviter des conflits. Il a souligné la signification de bonne coopération entre les 3 parties (UE, Russie et États-Unis).

Redémarrage du moteur russo-américain

Le vice-Premier ministre russe Sergueï Ivanov a affirmé hier que la nouvelle administration américaine envoyait un "signal très fort" en vue d'un rétablissement du dialogue entre les États-Unis et la Russie.

"Très positif", a déclaré M. Ivanov, interrogé par la presse juste avant une rencontre bilatérale avec M. Biden, vice-président américain, en marge de la 45e Conférence sur la sécurité à Munich (Sud de l'Allemagne), sur le discours prononcé la veille par le responsable américain.

Cela va permettre d'"appuyer sur le bouton" pour redémarrer les relations russo-américaines, a estimé M. Ivanov, qui allait avoir avec le vice-président américain les premières conversations à haut niveau entre la Russie et les États-Unis depuis l'investiture du président Barack Obama le 20 janvier.

M. Biden a affirmé samedi sur le sol européen la volonté de la nouvelle administration Obama de relancer la relation avec la Russie et de mettre fin aux tensions qui ont marqué la fin de la présidence Bush.

Dans un discours à Munich (Sud de l'Allemagne), M. Biden a signifié que l'administration Obama était prête à concéder à la Russie, et où étaient ses limites. Des responsables russes ont salué avec prudence les propos de M. Biden, au moins dans le ton.

Devant une conférence sur la sécurité où il a beaucoup été question de la Russie, M. Biden a déclaré que le nouveau gouvernement américain avait l'intention de poursuivre ses projets antimissile, un des grands motifs de crispation bilatérale, mais qu'il le ferait en concertation avec Moscou.

Conflit dur en Afghanistan

L'émissaire américain pour l'Afghanistan et le Pakistan, Richard Holbrooke, a estimé hier à Munich que le conflit en Afghanistan sera "beaucoup plus dur" qu'en Irak.

"Je n'ai jamais rien vu qui ressemble au désordre dont nous avons hérité en Afghanistan", a-t-il souligné devant la Conférence sur la sécurité de Munich (Sud de l'Allemagne). "Cela ne ressemble à aucun des problèmes auxquels nous avons été confrontés et, de mon point de vue, ce sera beaucoup plus dur que l'Irak", a-t-il poursuivi.

Selon M. Holbrooke, la situation en Afghanistan "met en jeu pour la première fois la sécurité intérieure des nations impliquées" dans le conflit. "Il ne s'agit plus d'une quelconque aventure expéditionnaire" mais "c'est pour de bon cette fois", a-t-il insisté sans épiloguer.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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