Lê Văn Huong, province de Tiên Giang (Sud), riziculteur et éleveur de truies
Cette année, mes cinq truies ont donné des petits, c’est pas mal, mais les prix du porc ont chuté jusqu’à 30.000-35.000 dôngs le kilo. Si je vends mes cochons de 20 kg, je gagne très peu tandis que les aliments pour bétail coûtent cher cette année. Concernant ma moisson rizicole IR501, je viens de récolter sept parcelles. Le rendement varie entre 30 et 40 quintaux la parcelle (de 1.000 m²) mais les cours sont seulement de 80.000 dôngs pour 100 kilos. Je ne dégage qu’environ 12 millions de dôngs pour une culture de trois mois. Il y a dix ans, dans ma commune, il existait une tradition qui consistait à préparer des papiers de riz pour faire des rouleaux de printemps pour tous. Mais ces dernières années, cette tradition s’est perdue car tout est disponible sur le marché. Cette année, pour le Têt, poisson et porc seront toujours sur le feu dans ma cuisine.
Nguyên Van Thanh, province de Tiên Giang, horticulteur
Je suis réputé bon paysan pour la production du durian car j’ai plus de dix ans d’expériences et mon verger abonde de durians. Je viens d’en récolter en juin 600 du type Ri 6 et de Monthong, d’un prix de 23.000 dôngs le kilo, et cela m’a bien rapporté. D’ici au Têt, je ferai encore deux récoltes. Je cueillerai entre 500 et 600 durians et les prix peuvent s’élever à 30.000 dôngs la pièce et même plus. Avec mon expertise, je ne débourse pas beaucoup d’argent mais la qualité du produit est toujours garantie. L’année dernière j’ai réalisé 180 millions de dôngs de profit.
Pham Van Hung, province de Long An, riziculteur
J’ai 1,35 ha de rizières. Depuis 2005, chaque année, je fais deux moissons. Le prix d’achat à l’heure actuelle est de 6.000 dôngs le kilo, c’est-à-dire 1.000 dôngs de moins que l’année dernière. Pour la dernière récolte, celle d’automne-hiver, j’ai vendu six tonnes à l’hectare et j’ai gagné 36 millions de dôngs. Après avoir économisé sur le coût d’investissement pendant quatre mois, il m’est resté un profit de 13 millions de dôngs, inférieur à celui de l’année dernière. Pour l’élevage porcin, l’année dernière, les cours du porc ont chuté à 32-33.000 dôngs le kilo et j’ai subi des pertes mais à l’heure actuelle, les cours s’élèvent à 42.000-45.000 dôngs le kilo. Ma famille élève maintenant quatorze cochons dont deux truies, j’attends que les prix grimpent avant de les vendre. Pour fêter le Nouvel An lunaire, ma famille pense acheter des fruits confits au marché pour régaler les proches, et comme tous les ans, poulet et porc seront toujours prêts à partir les 26e et 27e jours du 12e mois lunaire.
Lê Minh Chân, province de Long An, éléveur de cochon
Ma famille vient de vendre 15 cochons au prix de 41.000 dôngs le kilo, maintenant il nous reste 30 truies et 200 cochons. À l’heure actuelle, les cours du porc recommencent à grimper et c’est de bon augure pour nous. Pourtant, l’année dernière, à cause de l’usage de substances interdites visant à la stimulation du poids des cochons dans certaines localités, détectée par les organismes compétents, les prix du porc ont connu une forte chute et nous n’avons récolté aucun profit. En 2012, nous avons vendu 250 cochons. Mais les profits furent très bas du fait de la flambée des prix des aliments pour le bétail. Nous espérons qu’à l’approche du Têt, les besoins en porc augmenteront pour que nous puissions avoir des gains. Le Têt est très important pour nous car il s’agit de dire au revoir aux difficultés passées pour une nouvelle année réussie. Quelles que soient nos conditions du moment, jamais nous n’oublierons d’acheter des fleurs et d’organiser des banquets pour les membres de notre famille.
Texte et photos : TRUONG GIANG/CVN