HSBC
Chute du bénéfice à cause de la cession des activités en France et de provisions

Le géant bancaire HSBC a vu son bénéfice chuter de 46% sur un an au troisième trimestre à cause d'une lourde dépréciation en vue de la cession d'activités en France et d'une provision pour pertes de crédits.

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Le groupe bancaire HSBC a annoncé mardi 25 octobre une chute de 46% sur un an de son bénéfice net part du groupe au troisième trimestre, qu'il attribue à la cession prévue de ses activités de banques de détail en France.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le groupe annonce par ailleurs la nomination surprise d'un nouveau directeur financier, Georges Elhedery, qui prendra ses fonctions au 1er janvier en remplacement d'Ewen Stevenson, lequel va démissionner.

De juillet à septembre, le bénéfice net part du groupe a atteint 1,9 milliard d’USD, pour un chiffre d'affaires de 11,6 milliards, en baisse de 3% sur un an, à cause d'une dépréciation de 2,4 milliards d’USD liée à la vente des activités en France. La banque britannique, dont une grande partie des recettes sont générées en Asie, a également passé "une provision pour pertes de crédit" de plus d'un milliard d'USD.

Le contexte d'inflation et hausse généralisée des coûts augmente les risques de défauts de paiements alors qu'à l'inverse, ses résultats un an plus tôt avaient été gonflés par des reprises de provisions. Ces résultats sont cependant meilleurs que les estimations des analystes, stimulés par la hausse de l'activité liée aux taux d'intérêt, qui ont largement augmenté ces derniers mois et rendent les prêts plus rentables.

Malgré le fort déclin du bénéfice net, "les résultats ajustés avant impôts sont en hausse de 18%", relève Richard Hunter, analyste de Interactive Investor, ce qui selon lui témoigne de la résilience de la banque, "qui adopte une approche très prudente dans le contexte actuel" où les nuages s'accumulent.

"Le groupe dépend largement de ses revenus d'Asie", argumente M. Hunter, et "l'état périlleux de l'immobilier commercial en Chine est une préoccupation claire. En outre, les pressions inflationnistes réduisent notablement les salaires réels des clients, ce qui accroit les probabilités de défauts sur crédit", ajoute-t-il. Il note enfin les risques de récession dans le monde, les taux d'intérêt en hausse qui pèsent sur l'activité, ou les conflits géopolitiques. L'action chutait de 5% à 450,90 pence en tout début de séance à la Bourse de Londres.

Objectif de rendement d'au moins 12%

HSBC a annoncé en juin 2021 la cession de ses activités de détail en France à la banque française My Money Group, pour un euro symbolique. Celle-ci devrait être effective au deuxième semestre 2023. La majeure partie des effectifs et des revenus faits en Europe continentale par HSBC sont réalisés en France.

Le directeur général Noel Quinn. Photo : AFP/VNA/CVN

Le géant bancaire, dont le siège est à Londres, a indiqué étudier également une cession de ses activités au Canada. Le directeur général Noel Quinn a déclaré que la banque se concentrait sur la réalisation d'un objectif de rendement d'au moins 12% pour l'année prochaine et sur la réduction des coûts.

"Nous avons maintenu une maîtrise rigoureuse des coûts, malgré les pressions inflationnistes, et nous sommes en bonne voie pour atteindre nos objectifs de coûts pour 2022 et 2023", a-t-il déclaré dans le rapport financier.

Pivot vers l'Asie

La direction de la banque est aujourd'hui sous pression d'actionnaires qui voudraient scinder ses activités asiatiques, afin de dégager davantage de valeur. C'est notamment le cas du principal actionnaire, Ping An Insurance Group, qui détient 9,2% des actions HSBC et propose une offre de restructuration. Jusqu'à présent, les dirigeants de HSBC ont rejeté ces appels.

Des cadres supérieurs de la banque sont attendus à Hong Kong la semaine prochaine pour un sommet des banquiers organisé par le centre financier, qui a levé le mois dernier la quarantaine obligatoire pour tous les arrivants internationaux.

Au cours du week-end, le dirigeant chinois Xi Jinping a resserré son emprise sur le pouvoir en obtenant un troisième mandat de cinq ans, confiant des postes à responsabilité à ses proches alliés, qui soutiennent notamment sa politique "zéro COVID".

Cette politique sanitaire draconienne plombe l'économie chinoise, dans un contexte d'incertitude mondiale liée à la tension en Ukraine. L'année dernière, HSBC a promis d'accélérer un recentrage stratégique vers l'Asie et le Moyen-Orient, avec l'ambition de devenir le leader du marché asiatique de la gestion de patrimoine.

La banque a déclaré qu'elle investirait 6 milliards d’USD à Hong Kong, en Chine et à Singapour et embaucherait plus de 5.000 conseillers en patrimoine, tout en supprimant 35.000 emplois et en réduisant ses activités de détail aux États-Unis et en France.

AFP/VNA/CVN



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