L'euro sous 0,99 USD pour la 1re fois en 20 ans avec l'arrêt de Nord Stream 1

L'euro a plongé sous le seuil de 0,99 USD lundi 5 septembre pour la première fois depuis 20 ans, la monnaie européenne pâtissant des craintes pour l'économie européenne après l'annonce vendredi 2 septembre de l'arrêt complet du gazoduc Nord Stream 1 par le russe Gazprom.

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Depuis le début de l'année, la monnaie européenne ne cesse de s'affaiblir face au dollar.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'euro reculait de 0,26% à 0,9903 USD lundi 5 septembre vers 06h00 GMT, après avoir chuté jusqu'à 0,9883 USD, son plus bas depuis décembre 2002. Depuis le début de l'année, la monnaie européenne a perdu 13% face au dollar.

"L'euro a chuté sous 0,99 USD pour la première fois en vingt ans après que la Russie eut fermé le gazoduc Nord Stream 1 pour une durée indéterminée vers l'Europe au moment où le G7 s'est mis d'accord pour imposer un plafond de prix aux exportations de gaz russe", commente Victoria Scholar, analyste de Interactive Investor. La devise européenne "va probablement baisser plus encore", pronostique Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Les pays du G7 ont visé vendredi 2 septembre la manne énergétique de la Russie en convenant de plafonner le prix de son pétrole, provoquant une réaction de Moscou qui a fait trembler les Européens en annonçant que le gazoduc Nord Stream 1, vital pour l'approvisionnement énergétique en Europe, serait totalement arrêté jusqu'à la réparation d'une turbine. L'arrêt est jugé, d'un point de vue technique, injustifié par le fabricant de turbines Siemens Energy.

Après avoir frôlé le 26 août son record historique de 345 euros le mégawattheure, établi en mars au début de la tension en Ukraine, le prix du gaz naturel européen avait chuté de plus d'un tiers en une semaine la semaine passée. Il reprend sa cotation lundi 5 septembre. Par ailleurs, les places boursières européennes s'annonçaient en forte baisse à l'ouverture, note Mme Scholar, à cause des incertitudes économiques générées par les tensions sur l'approvisionnement en énergie.

Ces perspectives à plus long terme, avec des prix de l'énergie qui montent, minent le budget des consommateurs et menacent les économies européennes de récession, contribuent à l'affaiblissement de l'euro. À l'inverse, le dollar continue à se renforcer, bénéficiant de son statut de valeur refuge.

La livre britannique de son côté flanchait également, le Royaume-Uni étant particulièrement vulnérable aux fluctuations des prix du gaz, énergie dont le pays dépend largement. La monnaie britannique baissait de 0,12% à 1,1479 USD vers 08h00 GMT, à de nouveaux plus bas depuis le confinement de mars 2020 et le choc du début de la pandémie.

Le pays attend lundi 5 septembre l'annonce de celui ou celle qui succédera à Boris Johnson à Downing Street, en pleine crise du coût de la vie au Royaume-Uni, où la flambée des prix de l'énergie menace de plonger deux tiers des ménages britanniques dans la précarité.

La favorite, la très thatchérienne Liz Truss, s'est jusqu'alors refusée à promettre des aides directes aux ménages, les qualifiant de "pansements", mais les informations de presse semblent indiquer qu'elle serait désormais en faveur d'un gel des plafonds tarifaires de l'énergie.


AFP/VNA/CVN

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