>>Choléra au Yémen : les rebelles appellent à l'aide internationale
Un médecin ausculte une femme suspectée d'avoir le choléra, le 15 mai dans un hôpital à Sanaa, au Yémen. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans un tweet, la mission de l'UNICEF a fait état d'une "augmentation alarmante" des personnes souffrant de diarrhée sévère et de choléra.
"À ce jour, plus de 17.200 cas suspects de choléra ont été signalés au Yémen, dont 209 décès", selon l'organisation.
Un dernier bilan du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) faisait état lundi de 184 morts et 11.000 cas suspects au Yémen, y compris à Sanaa, fortement affectée par l'épidémie et où l'état d'urgence a été décrété dimanche par les rebelles.
L'épidémie s'étend dans le pays où les installations hospitalières et les conditions d'hygiène se sont détériorées en raison de la guerre entre rebelles chiites Houthis et forces loyalistes, soutenues depuis mars 2015 par une coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite.
"Le nombre de cas suspects augmente en moyenne de 3.000 par jour. On est passé de 9.500 cas il y a trois jours à 11.500 puis, aujourd'hui, à plus 17.000", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'UNICEF, Mohammed al-Assaadi, dont l'organisme participe, avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le CICR, à un comité conjoint dans la capitale Sanaa chargé de suivre l'épidémie.
La guerre a provoqué une grave crise humanitaire au Yémen. Environ 19 millions d'habitants, soit environ deux tiers de la population, ont un besoin urgent d'aide humanitaire, dont 17 millions souffrent de la faim, selon l'ONU.
Selon l'OMS, les combats ont fait plus de 8.000 morts et plus de 44.500 blessés depuis mars 2015.
AFP/VNA/CVN