>>Centrafrique : l'ONU lance un appel d'urgence à l'aide internationale
>>Centrafrique : l'ONU condamne les menaces contre les civils et les Casques bleus
Un Casque bleu marocain membre de la Minusca patrouille à Bangui, le 24 décembre 2015. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Mission des Nations unies (Minusca) a fait état de 26 morts dans l'attaque samedi dernier 13 mai d'un groupe armé contre le quartier musulman de Bangassou à 470 km à l'est de Bangui.
Joint à Bangui par l'AFP, le président de la Croix-Rouge centrafricaine, Antoine Mbao Bogo, a affirmé que ses équipes chargées de récupérer et d'enterrer les corps avaient dénombré 115 victimes, selon un "bilan partiel".
Les autres ONG ou agences de l'ONU présentes en Centrafrique ont indiqué ne pas être en mesure de confirmer ce bilan.
Médecins sans frontières (MSF) a évoqué la présence de 17 cadavres dans la mosquée où la Minusca a libéré lundi 15 mai des civils qui y avaient trouvé refuge après l'attaque de samedi 13 mai. MSF affirme avoir aussi soigné une soixantaine de blessés à Bangassou.
La ville se trouve à la frontière avec la République démocratique du Congo, où au moins 2.750 réfugiés centrafricains sont arrivés ces derniers jours, selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) de l'ONU.
Un Casque bleu marocain a été tué samedi 13 mai dans l'attaque contre Bangassou. Cinq autres - quatre Cambodgiens, un Marocain - avaient péri dans l'attaque de leur convoi près de Bangassou le 8 mai. "Le pire est passé (à Bangassou), je crois qu'on tient le terrain et nos hommes vont continuer les ratissages", a déclaré mardi 16 mai le commandant de la force de la Minusca, le général Bala Keïta. "La sécurisation de cette ville (...) prendra du temps", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Mardi 16 mai, des affrontements entre groupes armés ex-Séléka pro-musulmans et anti-balaka majoritairement chrétiens ont aussi éclaté à Bria (centre). La situation était "calme mais tendue" mardi soir 16 mai, d'après la Minusca qui affirme s'être interposée.
La semaine dernière, des affrontements à Alindao (Centre) entre anti-balaka et une faction de l'ex-Séléka auraient fait plusieurs morts et des milliers de déplacés. Les humanitaires s'alarment de la situation dans ce pays de 4,5 millions d'habitants dont la moitié dépend de l'aide et 900.000 sont des déplacés ou réfugiés.
AFP/VNA/CVN