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Des mutins bloquent une rue, le 15 mai à Abidjan. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"On a trouvé un terrain d'entente. On va retourner en caserne. C'est terminé", a affirmé le sergent Cissé Fousseni, un des porte-parole du mouvement à Bouaké (Centre), cœur du mouvement de mutinerie. Un autre porte-parole mutin, le sergent Sidick, a ajouté que l'accord était "secret défense".
Lundi soir 15 mai, le ministre de la Défense, Alain-Richard Donwahi, avait annoncé avoir trouvé "un accord", mais sans en préciser les modalités.
Fidèle à sa ligne de conduite depuis le début d'année, le gouvernement ne devrait pas communiquer sur le contenu de l'accord qui porte sur le paiement de reliquats des primes promises après les premières mutineries de janvier.
À Bouaké, les mutins ont abandonné le corridor sud d'entrée de la ville aux policier qu'ils avaient chassés vendredi 12 mai. "Ils nous passent le relais avec bon cœur", assure le policier Eugène Koffi, en maniant la herse d'entrée. "On va tenir le corridor comme avant. La sécurité va revenir comme avant".
À Abidjan, le quartier des affaires du Plateau était encore loin d'avoir retrouvé son activité habituelle. Beaucoup d'employés et de travailleurs étaient restés à la maison comme le leur avait conseillé leurs employeurs avant l'annonce d'un accord. Les banques ont toutefois décidé de rouvrir à la mi-journée.
À Bouaké, la vie reprenait aussi, la plupart des boutiques étaient ouvertes et les grands axes étaient pleins de monde, contrastant avec le désert des jours précédents.
"C'est une joie pour les populations", affirme Billy Kouassi Kouassi, fermier qui tempérait toutefois ses propos. "Mais ça devient une habitude (les mutineries). On ne peut pas rester dans ça éternellement".
AFP/VNA/CVN