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La prise de rendez-vous gratuite sur Internet concerne déjà sept hôpitaux de Paris |
Mi-2016, Doctolib avait remporté un appel d'offres de l'AP-HP, soucieuse de développer la prise de rendez-vous médicaux en ligne pour faciliter les démarches des patients et faire gagner du temps à ses personnels.
Un belle prise pour le leader européen du secteur, déjà fort de quelque 21.000 professionnels de santé et 600 établissements (cliniques privées, centres de santé et établissements privés à but non lucratif) clients, en France et en Allemagne.
Accessible depuis les sites de l'AP-HP, celui de Doctolib ou depuis leurs applications mobiles respectives, la prise de rendez-vous gratuite sur internet concerne déjà sept établissements de l'AP-HP (Antoine-Béclère, Bicêtre, Paul-Brousse, Saint-Antoine, Tenon, Trousseau, et plusieurs services de Pompidou).
Elle s'étendra mardi 16 mai à Rothschild, dans "les prochains jours" à Avicenne, puis "au rythme d'un centre hospitalier par mois", précise l'institution dans un communiqué.
Le service sera proposé pour ses 39 établissements d'ici à juin 2018, selon l'AP-HP, qui vise "1,2 million de rendez-vous" pris en ligne chaque année, sur 4 millions de consultations.
Coût de l'opération ? "Entre 1 et 2 millions sur la durée du marché (quatre ans)", selon l'AP-HP, qui espère par ailleurs une réduction "importante" du nombre de rendez-vous non honorés, notamment grâce aux SMS de rappel envoyés aux patients, ou encore une meilleure collaboration avec les médecins libéraux.
"C'est un grand pas pour nous", se réjouit pour sa part Stanislas Niox-Château, cofondateur et président de l'entreprise lancée en 2013. Si elle s'était déjà essayée au public avec le centre hospitalier Rives de Seine, sa collaboration avec un CHU "aussi grand et complexe" que l'AP-HP est une "première", pour la start-up comme pour le secteur hospitalier.
Le projet est né en 2015 à l'issue d'une discussion entre le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, et un patient "venu de Troyes" pour prendre un rendez-vous à l'hôpital Paul Brousse (Villejuif), se remémore le professeur Eric Vibert, qui y exerce.
L'exemple, "caricatural", témoignait d'un "réel problème", explique le chirurgien, qui apprécie désormais de pouvoir faire le point sur ses rendez-vous "n'importe où" sur son téléphone et a vu ses consultations "augmenter de 30%".
L'AP-HP s'est voulue "pragmatique" en faisant appel au "savoir-faire" d'un acteur extérieur, explique-t-elle, soulignant avoir conservé son propre système de gestion des rendez-vous, et donc son indépendance.
Sa démarche s'inscrit dans une stratégie numérique plus large, comme la préadmission administrative en ligne, le wifi gratuit dans les hôpitaux ou le paiement des frais médicaux en ligne.