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Une rue de Santiago du Chili après des incidents entre manifestants et forces de l'ordre, le 21 octobre. |
Au quatrième jour de manifestations et d'émeutes qui ont fait onze morts dans ce pays de 18 millions d'habitants réputé pour sa stabilité ces dernières années, des milliers de personnes se sont rassemblées lundi 21 octobre sur la plaza Italia, dans le centre de Santiago.
"Dehors les militaires !" criaient des manifestants à l'adresse des soldats et policiers déployés en nombre. "Le Chili s'est réveillé, le Chili s'est réveillé !" chantaient d'autres protestataires, en tapant sur des casseroles avec plus de force chaque fois qu'un hélicoptère militaire survolait la foule.
"Il va y avoir du sang. Ils nous ont fermé toutes les portes", redoutait Adrian Castillo, un dentiste de 30 ans. "Les gens en ont marre, ils sont fatigués, ils sont en colère parce que c'est trop", estimait Solange, une enseignante à Santiago.
Malgré quelques échauffourées, la manifestation s'est globalement déroulée dans le calme dans la capitale. Des heurts ont toutefois éclaté lors de rassemblements dans plusieurs grandes villes du pays, à Valparaiso, Concepcion et Maipu notamment.
Dans un message à la nation lundi soir 21 octobre, le président Sebastian Piñera a annoncé une réunion mardi 22 octobre avec l'ensemble des forces politiques chiliennes en vue de trouver une issue à la crise.
"Demain, je me réunirai avec les présidents des partis, aussi bien du gouvernement que de l'opposition, pour explorer et j'espère avancer vers un accord social qui nous permette de nous rapprocher tous unis, avec rapidité, efficacité et responsabilité, vers de meilleures solutions aux problèmes qui affectent les chiliens", a déclaré le chef de l'État.
AFP/VNA/CVN