Heurts entre policiers et manifestants, le 22 décembre à Bangui. |
Heurts entre policiers et manifestants, le 22 décembre à Bangui. |
Rassemblés dans le centre-ville, les protestataires, portant pancartes et calicots, ont marché pendant près d'une heure sur une grande avenue vers le quartier musulman PK5. Le rassemblement s'est déroulé sans incident avant d'être dispersé, selon l'armée française, par "les forces de police de la Misca" (force africaine en Centrafrique), dans une ville pourtant à feu et à sang depuis trois semaines entre chrétiens et musulmans.
Dans le matin du 22 décembre, trois combattants Séléka ont été tués dans un accrochage avec des soldats français, au cours d'une opération de désarmement des groupes armés dans un quartier nord de la ville, selon des sources concordantes.
L'état-major français à Paris a confirmé l'accrochage mais refusé de donner un bilan, expliquant seulement que les Français ont ouvert "le feu deux fois au cours de la journée": La première fois "contre un groupe d'une demi-douzaine de personnes soupçonnées d'être des ex-Séléka", qui "allaient faire usage de leurs armes" qu'ils avaient "pointées contre nos troupes", et la deuxième fois "contre un tireur isolé".
Selon le chef de l'une des factions de la Séléka, Abacar Sabone, les trois ex-rebelles ont été tués "alors qu'ils étaient armés, certes, mais ils n'avaient montré aucune hostilité envers les Français et n'ont pas fait usage de leurs armes".
AFP/VNA/CVN