La Commission européenne a infligé mercredi dernier une amende collective de 649 millions d'euros à des fabricants asiatiques d'écrans LCD, parmi lesquels le sud-coréen LG.
Le cartel réunissait au total six entreprises, dont le numéro un mondial du secteur, le sud-coréen Samsung. Ce dernier a toutefois été exonéré d'amende car c'est lui qui a fourni les premières informations à Bru-xelles.
Au final, l'essentiel de l'amende sera payé par LG (215 millions d'euros) et par le taïwanais Chimei InnoLux (300 millions d'euros).
Les trois autres entreprises condam-nées sont également taïwanaises (Chine) : AU Optronics (116,8 millions d'euros), Chunghwa (9 millions d'euros) et HannStar (8 mil- lions).
Dans un communiqué, LG "reconnaît des pratiques irrégulières par le passé". "Cependant, LG Display pourrait, après une analyse approfondie, faire appel de la décision", a précisé le groupe sud-coréen, ajoutant que la procédure d'appel pourrait durer deux ans.
Le groupe a précisé avoir pris des mesures pour éviter que ne se reproduisent de telles "erreurs" et a réaffirmé son engagement à des règles d'éthique maximales. Son activité ne souffrira pas de l'amende, a-t-il ajouté. Le fabricant taïwanais AU Optronics a de son côté annoncé jeudi dernier dans un communiqué qu'il ferait appel de la décision européenne mais que l'amende n'aurait pas d'effet sur son activité. Les trois autres sociétés taïwanaises ont indiqué qu'elles réfléchissaient à l'opportunité de faire appel dans la mesure où l'amende sera sans conséquence majeure sur leur activité.
Durant un peu plus de quatre ans, d'octobre 2001 à février 2006, les six sociétés se sont entendues sur le prix des panneaux LCD, servant pour les écrans plats d'ordinateurs et de téléviseurs.
La grande majorité de ceux vendus en Europe contiennent des panneaux LCD produits en Asie, un marché évalué pour la période du cartel à plus de 7 milliards d'euros.
Le cartel, particulièrement "bien organisé", se réunissait mensuellement à Taïwan pour échanger des informations sur ses projets de production et ses conditions commerciales, selon la Commission européenne.
AFP/VNA/CVN