Programmes, formation des enseignants : la recette du succès des jeunes asiatiques

L'amélioration des programmes scolaires et la formation des enseignants dans les économies dominantes d'Asie a permis aux lycéens de la région de se classer dans le peloton de tête d'une étude internationale sur l'éducation, ont indiqué des chercheurs.

Les élèves de la ville de Shanghai, capitale économique de la Chine, ont même fini premiers des épreuves de lecture, mathématiques et sciences organisées dans 65 pays et territoires par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

La Corée du Sud, Singapour, le Japon et Hong Kong terminent également dans le groupe des dix meilleurs, grâce en partie aux réformes éducatives et à l'amélioration des méthodes d'apprentissage des étudiants, a indiqué l'étude rendue publique mardi par l'OCDE.

Le Programme international de suivi des acquis des élèves (PISA) a testé en 2009 les performances de lycéens de 15 ans dans les 34 pays membres de l'OCDE et dans 31 économies partenaires de l'organisation. "Shanghai est pionnière en matière de réformes éducatives en Chine", a déclaré à la presse Miyako Ikeda, chercheuse à l'OCDE, ajoutant que d'autres facteurs sociaux, économiques et culturels seront explorés à l'avenir.

Elle a toutefois relevé que les résultats de Shanghai ne représentaient pas l'ensemble de la Chine, qui n'est pas membre de l'OCDE, ce qui rend difficile une comparaison avec d'autres membres participant en tant que nations. Mais le résultat prouve qu'un faible revenu national "n'est pas incompatible avec des performances élevées en matière d'éducation", a souligné l'étude PISA.

Après avoir changé les programmes scolaires afin de donner aux adolescents un plus large choix de ce qu'ils souhaitent étudier, Shanghai a également généralisé l'envoi d'enseignants issus d'écoles d'élite vers des établis- sements moins performants afin d'améliorer le niveau général d'éducation, a indiqué Mme Ikeda. La métropole chinoise a, d'autre part, réformé les examens d'entrée à l'université en mettant l'accent sur les capacités à résumer l'information ou à évaluer et résoudre des problèmes plutôt que sur l'apprentissage par coeur, a-t-elle ajouté. "Shanghai avait l'habitude de se focaliser sur le niveau des connaissances. Le nouveau programme évalue désormais comment vous utilisez ces connaissances", a-t-elle expliqué.

Lors d'une précédente étude, les élèves de Shanghai avaient déjà montré des aptitudes d'un haut niveau, "mais nous ne pensions pas qu'ils atteindraient de tels scores", a confié Mme Ikeda.

De son côté, la Corée du Sud, qui figurait déjà dans le peloton de tête dans la précédente étude du PISA en 2000, est le seul pays à améliorer son score pour atteindre la deuxième place, derrière la ville de Shanghai.

Toutefois, la Corée du Sud a vu le fossé s'élargir entre les meilleurs élèves et les moins bons, en fonction de l'environnement familial et social des lycéens, a souligné Mme Ikeda.

L'étude montre aussi que les filles réussissent en général mieux que les garçons, mais le fossé a tendance là encore à s'accroître en Corée du Sud.

AFP/VNA/CVN

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