Selon le porte-parole du gouvernement cambodgien, Phay Siphan, le Premier ministre Hun Sen a souligné que les documents relatifs à la délimitation de ces frontières avaient été ratifiés par le Roi et l’Assemblée nationale du Cambodge. Il s’agit également d’une preuve historique au service des études scientifiques du territoire national. Le dirigeant cambodgien a affirmé en outre que ces documents étaient des témoignages de la transparence, du travail sérieux et de la responsabilité du Parti du peuple cambodgien (PPC) dans la défense de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale du Royaume, rejetant les allégations injustes selon lesquelles le PPC et le Premier ministre Hun Sen auraient cédé du territoire au Vietnam.
La présidente par intérim de la bibliothèque de l'ONU, Mereani Keleti Vakasikah, et le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Cambodge, Hor Namhong, examinent les cartes, le 20 août à Phnom Penh |
Photo : Xuân Khu/VNA/CVN |
La décision du Premier ministre Hun Sen a été prise après que le député du parti d’opposition - Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), Um Sam An, a déclaré le 7 octobre sur les médias qu’il avait trouvé la carte réelle à l'échelle 1 : 100.000 déposée par le Cambodge aux Nations unies le 4 octobre 1954. Um Sam An a déclaré que cette carte était celle reconnue par la Constitution du Cambodge et qu’il était nécessaire de réexaminer les bornes frontalières entre le Cambodge et le Vietnam, car le gouvernement cambodgien avait utilisé une carte inconstitutionnelle durant les opérations de démarcation.
Le même jour, le gouvernement cambodgien a annoncé qu’il envisageait de prendre des sanctions strictes contre le député Um Sam An pour ses déclarations.
La presse cambodgienne a rapporté un communiqué de l’unité de presse et de réaction rapide (PQRU) du bureau du Conseil des ministres du Cambodge, lequel souligne que les actions et les déclarations du député Um Sam An visaient à exciter le nationalisme extrémiste et à répandre des malentendus dans le Cambodge et au sein de la communauté internationale sur des points concernant la souveraineté nationale et l’intégrité du territoire du Royaume. Les actes obstinés du député Um Sam An ont porté atteinte à la sécurité, à l’ordre social et à la solidarité nationale. Le gouvernement a le devoir d’examiner une application de mesures juridiques rigoureuses pour défendre la Constitution et l’unité nationale.
Le communiqué du PQRU affirme par ailleurs que la carte officielle reconnue par la Constitution a été déposée à l’ONU en 1964, et non pas en 1954 comme prétendu par Um Sam An. Le député Um Sam An a quitté le Cambodge pour les États-Unis en août, et devrait revenir début 2016.