Cette rencontre se situe dans le cadre d'une relance du processus électoral, suite aux violentes manifestations engendrées par la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI), le 12 février dernier par le président Laurent Gbagbo.
Il ressort du communiqué de presse lu par le ministre burkinabé des Affaires étrangères que les 2 personnalités, MM. Bédié et Ouattara ont reconnu la gravité de la situation en Côte d'Ivoire au lendemain des violentes manifestations constatées dans certaines villes du pays.
Qualifiées de réunion capitale, les discussions de Ouagadougou ont pour objectif de relancer le processus électoral. "Il va être question dans cette relance de ce processus d'évoquer la question particulièrement essentielle et importante de la Commission électorale indépendante (CEI), mais nous avons prévu en concertation avec les autres membres, le président Gbagbo, le Premier ministre Soro, projeter dans les jours à venir, d'urgence une réunion pour aborder cette question de fond du processus", a dit le président Compaoré, précisant que dans la semaine, ils vont se retrouver (les 5 membres) pour traiter de cette question.
La formation du nouveau gouvernement demandé par le président gbagbo reste bloquée, parce que l'opposition conditionne au gouvernement par l'établissement de la CEI. "Nous ne sommes pas au gouvernement qui est actuellement dissous", a confié M. Bédié.
En Côte d'Ivoire, les discussions se poursuivent pour former un nouveau gouvernement. Le président burkinabé souhaite que des ententes puissent être établies afin que toutes les parties, surtout signataires des accords de Marcoussis, puissent être présents dans le nouveau gouvernement afin de donner plus de qualité à l'action gouvernementale durant cette période allant jusqu'aux élections.
Sur les perspectives d'une relance de l'Accord politique de Ouagadougou, le Facilitateur estime que l'Accord politique de Ouagadougou concerne le président Gbagbo et le Premier ministre Soro, mais aussi l'autorité morale de tous les membres du CPC et de la communauté internationale.
XINHUA/VNA/CVN