"Mardi, le président et la première dame se rendront à Fort Hood, Texas, pour la cérémonie en hommage" aux victimes, ont assuré les services de la présidence américaine dans un communiqué.
Parmi les morts figurent 10 hommes et 3 femmes, dont une future maman de 21 ans, Francheska Velez. La plus jeune victime, Aaron Nemelka, avait 19 ans. Certains des 28 blessés de la fusillade commençaient à rentrer chez eux.
Mais "à l'heure actuelle 17 victimes et le suspect sont toujours hospitalisés", a déclaré le colonel John Rossi, vice-commandant de la base, lors d'une conférence de presse.
"Il est possible que certains (des blessés) aient des séquelles physiques à vie, et la plupart auront des séquelles psychologiques à vie", a de son côté affirmé le 7 novembre W. Roy Smythe, chef du service de chirurgie de l'hôpital Scott and White, à Temple (Texas), qui accueille une partie des blessés. Transporté dans un hôpital militaire, le tireur, Nadil Malik Hasan, était dans un état stationnaire le 7 novembre et n'était plus sous respiration artificielle, selon le colonel Rossi.
"La fusillade de jeudi a été l'une des plus dévastatrices jamais perpétrée sur une base militaire américaine", a déclaré le président Obama dans son allocution radiodiffusée hebdomadaire le 7 novembre. "Et cependant, même si nous y avons vu le pire de la nature humaine, nous y avons vu aussi le meilleur de l'Amérique", a-t-il ajouté.
Responsables et médias américains saluaient unanimement le 7 novembre l'héroïsme de Kimberley Munley, 34 ans, la policière dont l'intervention décisive a permis d'interrompre la fusillade. Entendant les coups de feu, elle s'est précipitée sur les lieux et a fait feu sur le militaire, qui s'est écroulé à terre.
Grièvement blessée lors de la confrontation, son état était stable. Les enquêteurs assuraient le 7 novembre qu'ils n'avaient pas encore déterminé les motifs qui ont poussé jeudi Nadil Malik Hasan, 39 ans, psychiatre militaire pour les soldats revenus traumatisés d'Irak et d'Afghanistan, à ouvrir le feu à plus de cent reprises jeudi, tuant 12 militaires et un civil.
Seule conclusion pour l'heure : "Le suspect semble avoir agi seul", selon le porte-parole de l'équipe d'enquêteurs de l'armée, Chris Grey.
Alors que, citoyen américain musulman d'origine palestinienne, il a selon des témoins crié "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand en arabe) en ouvrant le feu, le président Obama a recommandé le 6 novembre de ne pas tirer "de conclusions hâtives".
Difficile de savoir en effet quel rôle a joué dans son geste le poids de son métier et son prochain déploiement en Afghanistan apparemment contre son gré.
Selon des médias américains, une première analyse de son ordinateur n'a montré aucune relation directe avec des groupes islamistes. L'armée et la police fédérale n'ont cependant pas abandonné la piste terroriste.
À la mosquée qu'il fréquentait à Washington, on décrivait un homme "calme, sociable et affable". Selon Brady campaign, la plus grande association américaine qui milite contre la vente libre des armes, les 2 armes de poing utilisées par le militaire sont appelées "tueuses de flic", car leurs munitions sont conçues pour transpercer un gilet pare-balles.
AFP/VNA/CVN