Cœur artificiel Carmat : le deuxième patient greffé goûte à la vie normale

Dix mois après le décès à l'hôpital du premier malade à avoir reçu un cœur artificiel Carmat, un deuxième malade, transplanté à 68 ans, a pu rentrer chez lui début janvier et mène depuis une vie normale, un succès annoncé lundi 19 janvier par le Pr Carpentier, concepteur de l'appareil.

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"Ce malade est un miracle (...) Le plus incroyable, c'est la qualité de vie et l'autonomie qu'il a retrouvées", souligne le Pr Alain Carpentier dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.

Le deuxième patient à avoir reçu un cœur artificiel de la société Carmat a pu rentrer chez lui début janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ce deuxième patient, dont l'identité n'a pas été communiquée, a pu quitter le Centre hospitalier universitaire de Nantes le 2 janvier, cinq mois après avoir reçu un cœur Carmat. Il a été équipé d'un dispositif externe portable permettant d'alimenter le coeur artificiel, indique la société Carmat qui a mis au point la prothèse et dont le Pr Carpentier est l'un des fondateurs.

"Il nous a raconté être allé déjeuner sans aucune assistance technique chez son fils à 70 km de Nantes. N'est-ce pas la plus belle démonstration d'une vie normale ?", se félicite le Pr Carpentier, comparant les suites opératoires à "celles d'une greffe cardiaque +ordinaire+".

"Si nous n'avions rien fait, il serait mort depuis longtemps, il n'aurait certainement pas vu ni l'automne, ni l'hiver", a commenté pour sa part sur RTL le Pr Daniel Duveau, qui a réalisé l'intervention le 5 août avec son équipe.

Le tout premier patient implanté à Paris en décembre 2013 avec un cœur Carmat, Claude Dany, 76 ans, avait succombé 74 jours après la pose de l'organe artificiel.

"J'oublie que j'ai un cœur artificiel"

Le deuxième patient, photographié en train de faire du vélo d'appartement, ne tarit pas d'éloges, selon le Pr Duveau : "J'ai retrouvé une nouvelle vie, je vais pouvoir faire ce que j'ai envie de faire. Ce qui est formidable, c'est que j'oublie complètement que j'ai un cœur artificiel, je n'y pense pas, je ne le sens pas, je ne l'entends pas (...) J'ai seulement une petite console, un petit sac avec mes batteries."

D'un poids d'environ 3 kilos, le dispositif externe est relié à la prothèse par un fil à travers l’abdomen du patient. Il contient deux batteries rechargeables ainsi qu'un boîtier de contrôle équipé d'alarmes de sécurité.

Selon Carmat, "c'est le plus léger de tous les dispositifs disponibles pour l’alimentation d’un cœur artificiel total. Il offre aux patients mobilité et autonomie dans d’excellentes conditions".

AFP/VNA/CVN

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