Un centre de traitement pour les malades d'Ebola dans le village de Kouremale, au Mali, à la frontière avec la Guinée, le 17 novembre 2014 |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le ministre Ousmane Koné et le chef de l'UNMEER au Mali, Dr Ibrahim Socé Fall, se sont exprimés dans des déclarations séparées diffusées dimanche soir 18 janvier par la télévision publique malienne ORTM.
"Depuis le 6 décembre 2014, date à laquelle le dernier malade traité à Bamako pour le virus Ebola a été testé négatif, aucun autre cas confirmé de maladie causée par le virus Ebola n'a été enregistré dans notre pays", a expliqué M. Koné.
"Aussi, après 42 jours de surveillance sans cas confirmés", conformément aux directives en vigueur "je déclare ce jour, 18 janvier 2015, la fin de l'épidémie" liée au virus Ebola au Mali, a affirmé M. Koné.
Le Dr Fall a de son côté souligné que "conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en la matière, la propagation de la maladie causée par le virus Ebola dans un pays peut être déclarée terminée lorsque 42 jours se sont écoulés sans qu'aucun nouveau cas ne soit enregistré".
Le Mali peut en conséquence être déclaré "sorti de cet épisode d'épidémie à virus Ebola", a-t-il affirmé, en saluant les autorités maliennes et les différents acteurs de la lutte pour des "semaines d'intense labeur" ayant permis d'aboutir à ce résultat.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keita (droite) s'entretient avec le personnel medical dans le village de Kouremale à la frontière avec la Guinée, le 17 novembre. |
M. Koné a aussi félicité les personnels de santé au Mali et tous les partenaires du pays pour les efforts déployés, en exhortant population et acteurs sanitaires "à garder et à pratiquer les mesures d'hygiène élémentaires et les comportements protecteurs" recommandés.
Selon les autorités maliennes et l'OMS, le premier cas d'Ebola enregistré au Mali a été annoncé le 23 octobre, en la personne d'une fillette de deux ans venue de Guinée voisine, qui est morte le 24 octobre, sans entraîner de contamination.
Le virus a ensuite été réintroduit dans le pays par un autre patient en provenance Guinée, un imam de 70 ans, qui a contaminé directement ou indirectement sept personnes, dont cinq sont mortes.
La Guinée, d'où est partie la flambée fin décembre 2013, demeure un des pays les plus affectés par Ebola avec la Sierra Leone et le Liberia voisins. À eux trois, ces États comptent 99% des plus de 8.500 morts dus au virus, d'après l'OMS, selon laquelle le nombre de nouveaux cas est en nette baisse depuis plusieurs semaines.
AFP/VNA/CVN