Burkina Faso : le chef du régime de transition va "remettre le pouvoir aux civils"

Sous forte pression internationale, l'homme fort de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Isaac Zida, s'est engagé mardi 4 novembre à "remettre le pouvoir aux civils" auprès du plus influent chef traditionnel du pays.

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Le roi de la tribu des Mossi, Mogho Naba (gauche), le lieutenant-colonel Isaac Zida (centre) et l'archevêque de Ouagadougou Philippe Ouedraogo (droite), le 4 novembre à Ouagadougou.

D'après le président de la confédération des syndicats-FO-Union des syndicats libres, Joseph Tiendrebeogo, qui l'a également rencontré, M. Zida a déclaré que "si tout le monde s'accorde, il n'y a pas de raison pour que d'ici 15 jours la transition ne soit pas faite" - sans préciser néanmoins s'il parlait d'un transfert de pouvoir aux civils.

Ce délai de deux semaines correspond à l'ultimatum de l'Union africaine, qui a brandi lundi 3 novembre la menace de sanctions.

Désigné par l'armée comme chef du régime intérimaire après la chute du président Blaise Compaoré, M. Zida avait été reçu dans la matinée au palais du Mogho Naba, chef très respecté des Mossi, la plus importante communauté burkinabè, avec l'archevêque Philippe Ouédraogo et l'imam Sana, le chef de la communauté musulmane.

"Ils sont venus nous dire qu'ils vont remettre le pouvoir aux civils. Nous les avons encouragés à aller dans ce sens. Le pays doit retrouver la quiétude et la paix", a déclaré le Mogho Naba.

Le militaire a donc réitéré, plus clairement, sa promesse faite la veille d'une transition "dans un cadre constitutionnel", "dirigée par une personnalité consensuelle".

L'officier subit une forte pression internationale de la part de ses deux principaux alliés, les États-Unis - qui avaient demandé le transfert du pouvoir aux civils dès dimanche 2 novembre - et surtout la France, ancienne puissance coloniale et premier bailleur de fonds du Burkina Faso, enfin sortie de son silence pour délivrer le même message.

Le président français François Hollande a confirmé mardi 4 novembre que la France avait "fait en sorte que le président Compaoré (...) puisse être évacué vers la Côte d'Ivoire", avec "tous les moyens qui pouvaient être utiles", pour "permettre la transition" sans "drames" ni "bain de sang".

AFP/VNA/CVN

 

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