Les questions de procédure sont "intéressantes", mais "si la procédure l'emporte sur le fond, c'est, là comme ailleurs, mauvais", a-t-il déclaré, au cours d'un déplacement dans l'Essonne.
Le ministre français des Finances, Michel Sapin à l'Elysée. |
La priorité doit être de "retrouver le chemin d'une croissance plus forte", la question budgétaire doit être "un moyen, un outil, ça ne peut pas être une procédure pour elle-même", a-t-il ajouté.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a plaidé dans un entretien publié lundi 24 novembre pour un droit de veto de la Commission européenne sur les budgets nationaux qui contreviennent aux règles européennes.
La Commission européenne rendra vendredi ses avis sur les projets de budget des pays membres de la zone euro, celui sur la France étant particulièrement attendu, le pays prévoyant un déficit public de 4,3% du PIB en 2015, loin des 3% initialement envisagés.
Selon une source française, Bruxelles pourrait attendre d'en savoir plus sur l'exécution du budget 2014 pour se prononcer, et se contenter vendredi de donner une "opinion".
"Je peux comprendre que les uns ou les autres souhaitent (...) vérifier que 2014 - ce que je crois - est conforme à certains principes légitimes posés par l'Union européenne", a commenté le ministre, sans confirmer cette hypothèse.
"Si la Commission pense (...) pouvoir porter un jugement plus affiné, compte tenu de l'évolution de la situation, au printemps prochain, je peux le comprendre", a-t-il encore dit.
M. Sapin a par ailleurs affirmé qu'il préciserait "dans les jours qui viennent (...) la nature exacte des 3,6 milliards de mesures nouvelles" annoncées le 27 octobre, qui permettront à la France de réduire d'autant son déficit 2015 par rapport à ce qui avait été prévu.
AFP/VNA/CVN