"La Grèce réclame des allègements additionnels de sa dette publique comme +récompense+ pour son succès au programme (européen) qui va se terminer (fin décembre)", a-t-il écrit dans un article publié par l'édition dominicale du quotidien Kathimerini.
Le Premier ministre grec, Antonis Samaras, le 7 novembre à Nicosie |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Grèce a bénéficié "de la plus importante restructuration de l'histoire de dette publique en avril 2012 avec l'effacement d'environ 105 milliards d'euros" ainsi qu'à une réduction de la dette de 20 milliards d'euros quelques mois plus tard via l'échange des obligations détenues par le privé, rappelle Antonis Samaras.
Après six ans de récession profonde, ayant provoqué le recul du PIB de 25%, le service des statistiques grecques a confirmé vendredi le retour du pays à la croissance, soit 0,7% au troisième trimestre (1,7% sur un an) en révisant les deux premiers trimestres de l'année à la hausse.
Antonis Samaras a imputé l'amélioration des finances publiques aux réformes effectuées ces dernières années par le pays, qui se trouve sous la tutelle de ses créanciers, l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI), depuis le début de la crise de la dette en 2010.
Toutefois, les prêts internationaux dont la Grèce a bénéficié par l'UE et le FMI, soit 240 milliards d'euros ces dernières années, ont alourdi la dette publique qui a atteint 175% du PIB en 2013, soit 318 milliards d'euros.
"Il faut que la soutenabilité de la dette soit confirmée", écrit Antonis Samaras, en réitérant l'engagement de l'UE lors du sommet européen de novembre 2012 de procéder à un nouveau allègement de la dette à la condition qu'Athènes parvienne à assainir ses finances.
Mais les rapports actuels de la Grèce avec ses créanciers traversent une nouvelle phase de tension, la visite habituelle de hauts représentants de la troïka (UE, BCE et FMI) a été reportée maintes fois ces dernières semaines, en raison surtout du retard pris dans les réformes.
En vue de la fin du programme européen prévu pour décembre, la Grèce souhaite se débarrasser de la surveillance stricte de ses créanciers et négocier "un post-programme" plus souple, à l'instar des autres pays du sud de l'Europe, le Portugal ou l'Irlande, qui sont récemment sortis des programmes respectifs, selon les analystes.