Le G20 vise plus de croissance et plus de transparence fiscale

Le G20 a affirmé dimanche 16 novembre qu'il pouvait encore accélérer davantage la croissance économique de ses membres et a encouragé les progrès vers plus de transparence fiscale, selon le communqué final publié à Brisbane.

>>Début à Brisbane du sommet du G20
Les pays les plus riches du monde, qui représentent 85% de la richesse mondiale ont estimé qu'ils pouvaient dégager un surplus de croissance de la valeur de leur PIB de 2,1% par rapport à sa trajectoire jusqu'en 2018 au prix de mesures favorables à l'investissement, au commerce et à la concurrence.

De gauche à droite : Mariano Rajoy Brey, Matteo Renzi, Francois Hollande, Barack Obama, David Cameron, Angela Merkel, Jean-Claude Juncker et Herman Van Rompuy lors du G20 le 16 novembre à Brisbane.


Les mesures promises par les pays les plus puissants de la planète pour doper leur activité économique "accroîtront de plus de 2.000 milliards de dollars américains (le PIB mondial), et créeront des millions d'emplois", précise le communiqué publié à l'issue de deux jours de sommet dans cette ville de l'est du pays.
Parvenir à cet objectif passe par la création d'une plateforme de soutien aux investissements d'infrastructures afin d'optimiser les grands travaux en fluidifiant les liens entre gouvernements, groupes privés, banques de développement et organisations internationales, selon le communiqué.
Le G20 encourage également les progrès réalisés sous l'égide de l'OCDE contre l'optimisation fiscale des multinationales, citant spécifiquement les pratiques du rescrit fiscal, du type de celles utilisées notamment par le Luxembourg et révélées par le scandale Luxleaks. "Nous saluons les progrès significatifs" de l'initiative de l'OCDE sur ce sujet, et le G20 veut achever ce chantier en "2015, y compris (en parvenant à) la transparence sur les rescrits fiscaux considérés comme des pratiques néfastes".
L'aval donné aux mesures proposées par l'OCDE ne faisait aucun doute, mais la mention spécifique du rescrit fiscal a donné lieu à des débats et des revirements. 
La pratique du rescrit fiscal a été projetée sur le devant de la scène publique début novembre après les révélations par les médias du Luxleaks, les accords passés entre le Luxembourg et plusieurs groupes internationaux permettant à ces derniers de payer in fine moins d'impôt.
Ces révélations ont fragilisé le tout récent président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ancien Premier ministre du Grand-duché, soumis depuis à un feu nourri de questions sur sa légitimité aux vues des pratiques fiscales de son pays.
M. Juncker s'est défendu en affirmant ne pas être l'architecte de la fiscalité luxembourgeoise et en affichant sa volonté de mettre en place un système d'échange automatique d'informations entre pays sur la pratique du rescrit fiscal, rejoignant dans les grandes lignes une des propositions de l'OCDE dans ce sens. "Je voudrais un système d'échange automatique d'information entre nous sur le rescrit fiscal. J'ai mandaté le commissaire en charge de la fiscalité de préparer une directive sur cela au niveau européen et je voudrais que le G20 nous supporte", a déclaré dimanche 16 novembre M. Juncker devant les dirigeants.

AFP/VNA/CVN

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