Bouchehr : l'Iran lance sa première centrale nucléaire

La Russie mettra en route la première centrale nucléaire d'Iran le 21 août, ont annoncé le 13 août Téhéran et Moscou.L'agence nucléaire russe Rosatom a annoncé que le combustible nucléaire serait alors chargé dans le réacteur de la centrale de Bouchehr (Sud), première étape vers sa mise en service effective.

"Le combustible sera chargé dans le réacteur le 21 août. À partir de ce moment, Bouchehr sera considérée comme une installation nucléaire", a expliqué le porte-parole de Rosatom, Sergueï Novikov.

Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi, a confirmé. "Le 21 août, le combustible sera transféré à l'intérieur du bâtiment dans lequel se trouve le réacteur" de la centrale de Bouchehr, a-t-il déclaré, cité par l'agence Fars.

Il a par ailleurs indiqué que l'Iran avait invité les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique à assister au lancement. "Le combustible est sous scellés et les inspecteurs de l'AIEA doivent être présents pour les enlever".

Le chef de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique Sergueï Kirienko sera présent à Bouchehr pour assister à la procédure, a souligné M. Novikov.

"Après 3 à 4 mois, le bloc énergétique sera à sa puissance minimale de 1%", a précisé un autre porte-parole de Rosatom, Vladislav Botchkov. L'agence russe du nucléaire n'a cependant pas précisé quand la centrale serait réellement mise en service et produirait de l'électricité.

M. Salehi a indiqué que l'ensemble du combustible serait transféré vers le 5 septembre au coeur du réacteur et qu'il faudrait ensuite un mois et demi pour atteindre une puissance de 50%, ce qui permettra de connecter la centrale au réseau national d'électricité, selon l'agence Mehr.

"Il faudra 6 à 7 mois pour atteindre la puissance maximale de la centrale". La construction de Bouchehr avait été achevée en février 2009 et la Russie avait ensuite livré le combustible nucléaire nécessaire à son fonctionnement. Ce projet avait été initié par le groupe allemand Siemens, puis interrompu peu après le déclenchement de la guerre Irak-Iran en 1980. En 1994, la Russie avait repris le chantier qui devait initialement être achevé en 1999.

Les pays occidentaux, États-Unis en tête, ont manifesté leur préoccupation quant à la mise en service de Bouchehr, sans toutefois porter l'affaire devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

Réagissant à l'annonce, le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a remarqué que "la Russie fournit le combustible et le récupèrera" une fois usagé. Cela montre, selon lui, que l'Iran "n'a pas besoin de disposer d'une capacité d'enrichissement".

Dans le même sens, la France a estimé que la livraison par la Russie de combustible est "une raison supplémentaire" pour que Téhéran "suspende ses activités nucléaires sensibles", ajoutant que l'achèvement de cette centrale est "autorisé" par l'ONU.

Les responsables russes ont pour leur part souligné que le développement de Bouchehr se faisait sous le contrôle de la Russie et de l'AIEA. La Russie a toujours souligné que Bouchehr n'avait aucun rapport avec le programme nucléaire controversé de l'Iran.

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine avait déjà indiqué en mars que Bouchehr fonctionnerait dès cet été, une mise en service jugée "prématurée" par la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton.

AFP/VNA/CVN

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