Bonne Fête à tous nos enseignants !

Traditionnellement, le 20 novembre est dédié aux enseignants vietnamiens. C'est l'occasion pour rendre hommage à tous ceux et celles qui transmettent leur savoir et transfèrent leurs compétences, avec patience et dévouement, aux jeunes générations actuelles, pour la société de demain. En l’honneur des enseignants, Le Courrier du Vietnam vous présente des souvenirs et sentiments de plusieurs générations d'élèves.

Les professeurs qui ont marqué mes années d'études.

Dans tout parcours scolaire, une ou des personnes ont une influence plus ou moins déterminante de ce que nous sommes ou deviendront.

Pour moi, mon père et mon professeur de piano furent les deux piliers sur lesquels s'est construite ma carrière de professeur.

Mon père n'était pas "professeur" au sens où on l'entend. Il était comptable de profession. Mais c'était un fin psychologue et un extraordinaire pédagogue. Tout ce qui était du "chinois" pour moi à l'école, avec lui, devenait clair et logique. Que de soirées il m'a consacrées, m'expliquant avec une patiente hors norme, sans jamais élever la voix, ce que les professeurs ne parvenaient pas à me faire comprendre. Il est sans contredit à l'origine de mon intérêt à résoudre diverses énigmes et problèmes, peu importe le chemin emprunté.

Mon professeur de piano, quant à elle, m'a appris la nécessité de la répétition pour parvenir à un résultat satisfaisant. En effet, quoi de plus aberrant que la pratique des gammes et des exercices de vélocité pour quelqu'un qui voulait déjà être l'émule de Mozart. Il est difficile à "l'âge tendre" de penser qu'il faut beaucoup de technique et de discipline avant de parvenir à s'illustrer et devenir un virtuose en la matière.

Sœur Aline a su par sa grande jovialité et ses dons de conteuse extraordinaire me faire aimer cette partie aride qui est l'apanage de toute discipline. Chaque pièce avait une histoire et encore aujourd'hui je me les rappelle en écoutant certaines œuvres.

J'espère à mon tour avoir eu un certain impact sur les élèves et étudiants qui ont croisé mon chemin. Chose certaine, j'ai gardé contact avec plusieurs et il m'est très agréable de savoir ce qu'ils sont devenus.

À tous les professeurs vietnamiens avec qui j'ai travaillé, je souhaite une très belle journée. Puissiez-vous goûter à sa juste valeur la reconnaissance qui vous est témoignée par vos élèves et étudiants.

Huguette/CVN

Mon professeur

Vo Thi Kim, étudiante de l'Idecaf Classe 11

Quand, j'étais jeune, j'ai commencé à apprendre le français avec une professeure qui a beaucoup compté pour moi.

Elle s'appelait Tran Thi Ngoc Lan. C'était une belle demoiselle. Elle enseignait aux étudiants d'une manière très sympathique. Grâce à son bon enseignement, j'ai fortement progressé dans l'étude de la langue française : prononciation juste, écriture précise et bonne écoute.

Mon professeure avait un bon caractère. Elle était très joyeuse, sympathique et superbe, toujours à l'heure. Elle avait aussi beaucoup d'attention pour nous.

Aujourd'hui, malheureusement, elle est décédée. Mais je l'aime bien et je pense toujours à elle.

La fête des profs

Nguyên Thi Thu Huong, étudiante de l'Idecaf Classe 11

Quand j'étais au primaire, ma maîtresse était très sympathique. Elle était très indulgente quand elle nous enseignait.

Quand il y avait quelqu'un qui ne comprenait pas, elle se dévouait pour lui réexpliquer.

J'ai perdu mon père à ce moment-là, j'étais très déséquilibrée, j'étais trop petite pour comprendre.

Après la classe, elle me faisait toujours des compliments.

Elle me ramenait à la maison et m'aidait à faire mes devoirs.

Mon meilleur souvenir d’enfance

Duong Nguyên Khanh Vy,
étudiante de Van Lang, fac d'économie

Quand j'étais une petite fille, j'étais très timide.

Je criais beaucoup quand ma mère me laissait au jardin d'enfants.

Ma maîtresse allait à côté de moi et me disait que tout irait bien. Elle était très tendre avec moi…Elle tenait ma main pour m'apprendre à écrire les mots, m'aidait dans les premières leçons.

Petit à petit, j'ai perdu la peur d'aller à l'école, j'ai commencé à aimer les lettres, les chiffres. Elle m'a aidée à connaître l'indépendance et les valeurs de la vie.

Elle a toujours souri avec moi, m'a amadouée quand je tombais, elle attendait avec moi quand ma mère arrivait en retard pour me prendre à l'école.

Comme ça, elle a contribué à nourrir mon âme pour que mon sourire soit complet.

Maintenant, après toutes ces années, elle est toujours ma prof respectée, la meilleure mémoire de mon enfance !

Ma deuxième maman

Nguyên Ngoc Thuy Anh, étudiante de l'Idecaf Classe 11

Je me souviens encore de ma maîtresse à l'école maternelle. Elle était toujours à mes côtés. Quand j'étais petite, j'étais très timide. Je pleurais tous les matins quand mes parents m'amenaient à l'école.

Ma maîtresse me prenait dans ses bras, elle me faisait des câlins et elle me racontait une histoire jusqu'à ce que je m'arrête de pleurer et dans la classe, je parlais à personne, je jouais toute seule. C'était ma maîtresse qui m'encourageait à me faire des amis.

Elle m'aidait pour tout et m'apprenait tout : écrire, lire, compter, chanter…

Cette maitresse était adorable, très douce, très gentille. C'était vraiment ma deuxième maman.

Mon professeur de français

Nguyên Phuong Thao, étudiante de l'Idecaf Classe 11

Je veux parler de mon professeur de français. Je me souviens du premier jour quand j'ai commencé à apprendre le français : il s'est présenté, il s'appelle Hervé Fayet, il est français, il est professeur (ca, c'est sûr !) et il voulait que nous nous présentions.

Chaque étudiant s'est donc présenté : nom, prénom, profession et nationalité.

C'était facile et très simple. Jour après jour, nous avons appris beaucoup de choses avec lui.

Maintenant, je peux bien parler français. Pendant trois ans, nous avons travaillé ensemble, il nous a donné beaucoup de chance pour parler français dans la classe. Nous avons discuté de sujets très différents, imaginé des histoires, joué des scènes.

Quand nous ne comprenions pas des textes, il nous expliquait très clairement.

Tous les étudiants dans la classe ont passé un grand examen et nous avons eu le certificat de débutant en français. C'était joyeux pour nous et pour lui aussi.

Dans trois mois encore, nous aurons un deuxième grand examen. Nous devrons travailler beaucoup. Nous espérons réussir cet examen intermédiaire.

Il n'est jamais en colère, il est sympathique, il aime bien la musique et adore les gâteaux au chocolat. Il est toujours sérieux.

Souvenirs de ma prof

Chaque année, au mois de novembre, mon cœur bat très fort. Le 20 novembre, les souvenirs me reviennent… Plus de 31 ans attachée au métier de prof, avec différents sentiments. La joie remplit mon âme. J'ai choisi ce métier grâce à mon ancienne prof de français, Mme Phi Yên.

Les bonnes leçons de français accompagnées de son regard tantôt doux, tantôt sévère, m'ont façonné de beaux souvenirs d'enfance. Chaque fois que je prononçais mal un mot français ou que je conjuguais à tort ou à travers les verbes au temps passé, elle me lançait un regard assez glacial… J'en tremblais de peur, même si elle ne me grondait pas. (J'admirais ça !)

Elle nous encourageait non pas par des paroles, mais par des actes très émouvants. Lors de nos anniversaires (mon amie et moi), nous avons reçu des cadeaux de notre prof : un ours en peluche pour mon amie et une tablette de chocolat pour moi. De petites choses certes, mais que nous deux, nous adorons !!! Comment notre prof connaissait nos goûts ? Après l'avoir harcelée de questions, nous l'avons suppliée de dévoiler le secret. Simplement, elle voyait que toutes les phrases que nous avions élaborées comportaient toujours les mots " Chocolat " ou " Ours en peluche "!!! C'est super notre prof!!! Qu'elle est géniale ma prof de français Phi Yên.

Hoàng Thi Lan Huong

Enseignante de l'école Ket Doan

Topaze

Dans la littérature vietnamienne évidemment ainsi que dans la littérature française, le maître, le professeur, l'enseignant ou le conférencier sont très souvent représentés.

Qui mieux que Marcel Pagnol pouvait parler des enseignants. Il était lui-même professeur d'anglais et son père instituteur.

Retrouvez avec plaisir, espérons-le aujourd'hui, un extrait de Topaze, jeune professeur naïf de cette célèbre pièce de jeunesse de Marcel Pagnol.

En espérant vous faire replonger dans ces textes délicieux et agréables à lire.

Topaze est professeur dans la pension dirigée par M. Muche. Une mère d'élève, la baronne Pitart-Vergniolles, accompagnée du directeur, vient le trouver afin de lui demander des leçons particulières pour son fils, et surtout pour le prier de réviser l'infamant bulletin scolaire qu'elle vient de recevoir.

M. Muche, qui n'oublie pas qu'il a dans son établissement les trois fils de la baronne - par ailleurs influente auprès de l'inspecteur d'académie -somme Topaze de trouver l'"erreur" qui se trouve inévitablement sur le bulletin du jeune Pitart- Vergniolles !

MUCHE. - Vous avez retrouvé l'erreur?

TOPAZE. - Mais non... Il n'y a pas d'erreur...

MUCHE , impatienté. - Voyons, voyons, soyez logique avec vous-même!... Vous croyez Mme la baronne quand elle vous dit que vous aurez les palmes et vous ne la croyez pas quand elle affirme qu'il y a une erreur !

TOPAZE. - Mais, madame, je vous jure qu'il n'y a pas d'erreur possible. Sa meilleure note est un 2... Il a eu encore un zéro hier, en composition mathématique... Onzième et dernier : Pitart-Vergniolles...

LA BARONNE , elle change de ton. - Pourquoi mon fils est-il dernier?

MUCHE , il se tourne vers Topaze. - Pourquoi dernier ?

TOPAZE . - Parce qu'il a eu zéro.

MUCHE , à la baronne. - Parce qu'il a eu un zéro.

LA BARONNE . - Et pourquoi a-t-il eu zéro ?

MUCHE , il se tourne vers Topaze. Sévèrement. - Pourquoi a-t-il eu zéro

TOPAZE . - Parce qu'il n'a rien compris au problème.

MUCHE , à la baronne, en souriant. - Rien compris au problème.

LA BARONNE . - Et pourquoi n'a-t-il rien compris au problème? Je vais vous le dire, monsieur Topaze, puisque vous me forcez à changer de ton. (Avec éclat.) Mon fils a été le dernier parce que la composition était truquée.

MUCHE . - Était truquée!... ho ! ho ! ceci est d'une gravité exceptionnelle...

Topaze est muet de stupeur et d'émotion.

LA BARONNE . - Le problème était une sorte de labyrinthe, à propos de deux terrassiers qui creusent un bassin rectangulaire. Je n'en dis pas plus.

MUCHE , à Topaze, sévèrement. - Mme la baronne n'en dit pas plus !

TOPAZE . - Madame, après une accusation aussi infamante, il convient d'en dire plus.

MUCHE . - Calmez-vous, cher ami.

LA BARONNE , à Topaze. - Nierez-vous qu'il y ait dans votre classe un élève nommé Gigond ?

MUCHE , à Topaze. - Un élève nommé Gigond ?

TOPAZE . - Nullement. J'ai un élève nommé Gigond.

MUCHE , à la baronne. - Un élève nommé Gigond.

LA BARONNE , brusquement. - Quelle est la profession de son père?

TOPAZE . - Je n'en sais rien!

LA BARONNE , à Muche sur le ton de quelqu'un qui porte un coup décisif. - Le père du nommé Gigond a une entreprise de terrassement. Dans le jardin du nommé Gigond, il y a un bassin rectangulaire. Voilà. Je n'étonnerai personne en disant que le nommé Gigond a été premier.

MUCHE , sévèrement. - Que le nommé Gigond a été premier. (À la baronne en souriant.) Mon Dieu, madame...

TOPAZE , stupéfait. - Mais je ne vois nullement le rapport...

LA BARONNE , avec autorité. - Le problème a été choisi pour favoriser le nommé Gigond. Mon fils l'a compris tout de suite. Et il n'y a rien qui décourage les enfants comme l'injustice et la fraude.

TOPAZE , tremblant et hurlant. - Madame, c'est la première fois que j'entends mettre en doute ma probité qui est entière, madame... qui est entière...

MUCHE , à Topaze. Calmez-vous, je vous prie. Certes, on peut regretter que le premier en mathématiques soit précisément un élève qui, par la profession de son père, et par la nature même du bassin qu'il voit chez lui, ait pu bénéficier d'une certaine familiarité avec les données du problème. (Sévèrement.) Ceci d'ailleurs ne se reproduira plus, car j'y veillerai... Mais d'autre part, madame, (la main sur le coeur) je puis vous affirmer l'entière bonne foi de mon collaborateur.

LA BARONNE . - Je ne demande qu'à vous croire. Mais il est impossible d'admettre que mon fils soit dernier.

MUCHE , à Topaze. - Impossible d'admettre que son fils soit dernier.

TOPAZE . - Mais, madame, cet enfant est dernier, c'est un fait.

LA BARONNE . - Un fait inexplicable.

Marcel Pagnol

(1895 - 1974)

Le Courrier vous fait chanter :
"Adieu, monsieur le professeur" !

Adieu, monsieur le professeur,

On ne vous oubliera jamais.

Et tout au fond de notre cœur,

Ces mots sont écrits à la craie.

Nous vous offrons ces quelques fleurs,

Pour dire combien on vous aimait.

On ne vous oubliera jamais.

Adieu, monsieur le professeur.

Les enfants font une farandole

Et le vieux maître est tout ému.

Demain, il va quitter sa chère école.

Sur cette estrade, il ne montera plus.

Une larme est tombée sur sa main.

Seul, dans la classe, il s'est assis.

Il en a vu défiler des gamins

Qu'il a aimés tout au long de sa vie.

De beaux prix sont remis aux élèves.

Tous les discours sont terminés.

Sous le préau, l'assistance se lève

Une dernière fois ; les enfants vont chanter.

Adieu, monsieur le professeur,

On ne vous oubliera jamais.

Et tout au fond de notre cœur,

Ces mots sont écrits à la craie.

Nous vous offrons ces quelques fleurs,

Pour dire combien on vous aimait.

On ne vous oubliera jamais.

Adieu, monsieur le professeur.

Par Hugues Aufray

* Cette chanson française très ancienne illustre bien le respect que l'on peut avoir pour un enseignant que l'on aime bien et qui a marqué sa vie.

L'école est finie

Donne-moi ta main et prends la mienne

La cloche a sonné ça signifie

La rue est à nous que la joie vienne

Mais oui Mais oui l'école est finie

Nous irons danser ce soir peut-être

Ou bien chahuter tous entre amis

Rien que d'y penser j'en perds la tête

Mais oui Mais oui l'école est finie

J'ai bientôt dix-sept ans un cœur tout neuf

Et des yeux d'ange

Toi tu en as dix-huit mais tu en fais dix-neuf

C'est ça la chance

Donne-moi ta main et prends la mienne

Nous avons pour nous toute la nuit

On s'amusera quoi qu'il advienne

Mais oui Mais oui l'école est finie

Au petit matin devant un crème

Nous pourrons parler de notre vie

Laissons au tableau tous nos problèmes

Mais oui Mais oui l'école est finie.

L'école est finie, l'école est finie…

CTV/CVN

Mon prof d'allemand

Au Vietnam, le 20 novem-bre est la Journée nationale des enseignants. À cette occasion quelqu'un m'a suggéré d'écrire un article concernant un professeur qui m'aurait marqué au cours de ma vie. Telle est la raison donc de cet article.

Parmi les professeurs qui ont marqué ma vie pré-universitaire, seuls trois noms sont encore présents dans ma mémoire. Ce n'est pas que j'ai oublié les autres professeurs qui ont marqué ma vie scolaire depuis l'école élémentaire jusqu'en classe de terminale, mais quand j'essaie de me souvenir d'eux, seuls trois noms surgissent naturellement de ma mémoire : celui de mon institutrice de l'école communale

Parmentier, dans le onzième arrondissement de Paris (France), celui de mon professeur de mathématiques en classe de sixième au Lycée Voltaire et celui de mon premier professeur d'allemand. C'est de ce dernier dont j'aimerais parler, également à titre d'hommage posthume.

Au début de ma période de collège, en classe de sixième au Lycée Voltaire, j'avais pris comme première langue vivante l'anglais. Après, en classe de quatrième, pour le choix de la seconde langue vivante, j'avais choisi l'allemand. Un choix pas vraiment dicté par une quelconque passion, mais davantage par le "moindre des maux" dans la faible palette de choix offerte.

Notre professeur d'allemand devait peut-être être originaire de Lorraine ou d'Alsace car il parlait le français avec un fort accent teutonique. Il était déjà assez âgé, à en témoigner par ses cheveux très grisonnants. Et il portait une petite moustache. Je le vois dans mes souvenirs portant un tablier gris foncé. Il avait pour caractéristique, quand il écrivait au tableau noir, de ralentir son écriture quand il entendait du raffut dans son dos pour soudain se retourner et essayer de surprendre l'auteur du désordre. Dans l'insuccès, il menaçait alors les fauteurs de trouble potentiels dans une grimace expressive de colère :

"Ach ! si zamais ze mets la main zur lui, ze fais lui zerrer la fis !"

ce qui déclenchait des pouffements de rire dans la classe.

À tel point que c'en était devenu un jeu cruel : dès qu'il avait le dos tourné pour écrire au tableau, presque toute la classe se levait pour créer un chahut invraisemblable, les uns se jetant mutuellement des boules de papier, d'autres lançant en l'air des avions de papier préparés subrepticement en attente d'occasion, pour se figer à sa place, les bras bien croisés, dans une attitude "d'innocence parfaite" quand notre professeur d'allemand essayait de nous surprendre à la volée.

Mais il ne faut pas croire que nos relations se cantonnaient à ce petit jeu du chat et de la souris. Une fois, notre professeur d'allemand est arrivé en classe avec son violon. C'est ainsi qu'il nous a appris la prononciation de l'alphabet allemand, probablement sur l'air d'une musique de Mozart qui daterait de 1782. Même après près de 50 ans, je m'en souviens encore :

A, Bé, Tzé, Dé, É, Éf, Gué... Ha, I, Yôte, Ka, El-Laime-Menne-Au-Pé

Cou, Erre, Esse, ..., Té, Ou, Fé (bis)

Ikx, Ipsilon, Zette, fao Vé

Das ist das deutsche A B C

Pour écouter à peu près à quoi cette chanson a l'air, il y a cette vidéo sur Youtube. Ce n'est pas exactement la même séquence mais elle s'approche bien de celle dont je me rappelle, à défaut de vous la chanter moi-même (cela viendra un jour). Cette chanson de l'alphabet existe d'ailleurs dans beaucoup de langues et il y a là une très bonne interprétation pour l'alphabet français.

Par la suite, nous le supplions fréquemment de nous jouer du violon et, chaque fois qu'il l'apportait en classe, c'était un rare instant de communion totale entre lui et les vrais garnements en classe que nous étions tous, pour la plupart d'entre nous.

Quelques années plus tard, alors que j'étais en classe de seconde ou de première, nous apprîmes, avec une certaine tristesse, le décès de notre premier prof d'allemand qui était parti à la retraite. Je ne sais pas quelle image il aura gardé de nous mais, en ce qui me concerne tout au moins, c'est toujours avec un petit regret de ne pas lui avoir donné plus de moi-même en classe pour le satisfaire quand je repense à cette période de ma scolarité.

Voilà, mon premier professeur d'allemand, s'il n'a pas fait de moi un excellent germanophone, aura néanmoins semé les bases d'une langue qui me permettra, plus tard, de poursuivre au hasard de la vie une aventure allemande et, encore aujourd'hui, de pouvoir chanter la chanson de l'alphabet allemand, éternellement associée à lui dans mon esprit.

Vu Dô Quynh
Agence universitaire de la Francophonie, Hanoi

Devenir l'homme

Chacun construit sa vie à sa manière. L'un suit le chemin de ses parents, l'autre de ses amis, et certains mènent leur vie selon leurs désirs. Mais heureux, ceux, qui ont la chance de faire des études dans les universités durant leur vie.

Être un étudiant dans une université, ce n'est ni un moyen de se faire valoir ou de se faire des amis. Tout d'abord l'université est un lieu où l'on cherche les connaissances. Et pendant les études nous rencontrons des personnes avec qui l'on crée des liens d'amitié et partage avec eux nos différentes expériences. Mais pour bien travailler, nous sommes guidés par les professeurs qui vont nous donner tout le nécessaire dont nous avons besoin dans le domaine que nous avons choisi. Cela nous permettra de devenir un jour directeur, chef dans une entreprise, ministre… mais surtout pour que nous devenions érudits. C'est la première chose que nos professeurs souhaitent.

Devenir érudits, ce n'est pas avoir une tête bien pleine, mais posséder une tête bien faite (la parole de Michel Eyguem de Montaigne). Car nous sommes des hommes, pas des ordinateurs qui contiennent plein de choses et ne réfléchissent pas. Je voudrais parler de ce qui forme un homme. Qu'est ce que c'est ? - Pour moi, c'est la connaissance. C'est aussi le sens de la fête des enseignants. Cette fête est une bonne chance par laquelle nous nous souviendrons et nous rappelerons tout ce que nous avons reçu et que nous allons recevoir de nos professeurs.

Et j'ai une question: peut-on rembourser la dette de l'enseignement ? - rembourser la dette de l'enseignement n'est pas possible. Ce que nous pouvons et nous devons réaliser est devenir un homme qui a des compétences pour servir la société et les générations suivantes. C'est difficile mais très important. Nous avons reçu et il arrivera le moment où nous, nous donnerons.

Aujourd'hui nous fêtons les enseignants dans notre université. Que chacun d'entre nous fasse de son mieux dans ses études. Je suis sûr que c'est le cadeau le plus précieux que nos professeurs souhaitent, et c'est le premier pas dans le long chemin pour devenir l'homme.

Dominique Nguyên Thành Luong
Ancien étudiant de l'Université Hông Bàng (Hô Chi Minh-Ville)

Dans les années 1970, quand je commençais à étudier au secondaire (de la sixième à la terminale), j'étudiais au séminaire. Tous mes professeurs étaient frères.

Tout au long de ces années, je remarquais qu'ils étaient très sérieux, très bons, très doux.

Ils m'enseignaient toujours les plus courtoises et jolies phrases françaises et beaucoup d'autres choses de la vie.

Grâce à eux, mes connaissances à tous points de vue s'élargissaient.

Surtout, il y avait un professeur que je n'oublierai jamais, son prénom était Ernest.

Dans son heure d'enseignement, il disait toujours aux élèves en français cette phrase excellente que tous les élèves devaient retenir: "Pleurer, prier, gémir, crier sont également lâches".

Depuis lors jusqu'à maintenant, je gardais toujours cette phrase dans ma tête.

Je le respectais toujours et j'étais reconnaissante de tout ce qu'il m'enseignait.

Diêm Dào
Membre fidèle du club francophone de l'Idecaf

Bonne fête à ces pionniers qui, par leur travail sans relâche, ouvrent aux jeunes générations, les portes de la connaissance, de l'apprentissage et du savoir.

Bonne fête à ces bâtisseurs de cathédrales qui apportent aux apprentis, les outils nécessaires pour construire un futur toujours plus beau, toujours plus grand, un avenir meilleur où pour chacun, il fera bon vivre.

Oui, ceux qu'on reconnait publiquement comme des " enseignants " sont à mes yeux, de grands bâtisseurs de cathédrales. Ils multiplient les gestes qui ouvrent à d'autres les portes qui mènent vers des voies qui font grandir, qui permettent de créer des mondes meilleurs, qui posent les bases des âmes solides. Ils participent à rendre le monde plus beau par tout ce qu'ils sèment chez les étudiants qui à leur tour, font germer cette semence autour d'eux.

Parce que vous avez joué un rôle important dans la vie d'une multitude d'enfants, vous méritez les hommages les plus grands.

Dorothée Roy,
Montréal (Canada)

Les élèves, que répondez-vous à cette question ?

Pour vous, c'est quoi un "bon professeur" ?

Minh Khoa à l'Idecaf : "C'est celui qui comprend bien les élèves, celui avec qui hors de la famille, les élèves peuvent tout partager, celui qui aide les élèves au moment où ils en ont besoin dans les études et finalement c'est celui qui a des bonnes qualités pour que les élèves puissent les suivre."

Phuc Tho à Lê Hông Phong : "Bon…Euh…Pour moi, un bon prof c'est quelqu'un qui a de la patience, qui cherche toujours des nouvelles, qui connait les ados…Bon, en tout cas, un bon prof, c'est un prof qui se passionne vraiment pour son métier."

Ai My à Marie Curie : "Un bon professeur est un professeur comme Monsieur Hervé : il est passionnant, il connaît bien ses élèves, il est amusant, il nous explique clairement les questions que nous lui avons posées.

Il ne se met pas en colère quand je fais des bêtises et il me conseille doucement. Il a un bon sourire et aussi de l'humour."

Vo Ngoc Xuân Thiên au collège Colette, classe 7p1 : "Un bon professeur est une personne bonne enseignante, intelligente, belle et joyeuse et aussi amicale."

Pham Minh Man au collège Colette, classe 7p1 : "Un bon professeur est celui qui donne toujours des cadeaux quand on travaille bien !"

Truong Vo Hà Uyên au collège Colette, classe 7p1 : "Un bon professeur est enjoué. Il peut faire attention et intéresser tous les élèves pour la leçon. En plus, il peut organiser des jeux reliés à la leçon et bien les faire comprendre."

Et celle-ci : Pourriez-vous étudier sans professeur ?

Pham Lê Huyên Thy au collège Colette, classe 7p1 : "Je peux étudier sans lui mais je comprendrai peu. Je dois avoir des professeurs qui m'enseignent pour ouvrir la rue des connaissances.

Le professeur doit nous donner des exemples pour nous aider. Je ne veux pas manquer d'un professeur."

Nguyên Dinh Bao Trân au collège Colette, classe 7p1 : "Peut-être ! Mais je pense que je comprends un peu les leçons et pas tout. Si ces leçons sont difficiles alors je pense que je ne comprends pas."

Ai My à Marie Curie : "D'après moi, le professeur est nécessaire aux élèves. Bien sûr parfois je peux travailler sans professeurs dans quelques matières. Mais, il y a aussi des problèmes qu'on ne peut pas résoudre en math, chimie ou physique. Le professeur nous aide à résoudre les difficultés, à aborder facilement des connaissances amusantes."

Quôc Dat à Lê Hông Phong : "Sans professeur, nous manquons un guide brillant qui est capable de nous mener au succès. Alors personnellement, je pense que l'étude sans professeur est entièrement possible mais il est peu probable de réussir."

Thanh Vân à Lê Hông Phong : "D'après moi, nous pouvons étudier sans professeur mais nous pouvons manquer quelques leçons qui ne se trouvent pas dans les livres…!"

Propos recueillis par Hervé Fayet

qui rougit toujours !!!!!

C'est le week-end rions un peu !!!?
Savoir compter…

À la sortie de l'école, quelques jeunes et brillants diplômés recherchent leur premier emploi. On trouve un ESSEC, un SupElec, un X, un Sciences Po-ENA et un universitaire. Ils répondent à la même petite annonce. Le recruteur les sélectionne tous parmi tous les autres candidats mais, arrive ce stade de la sélection, il a du mal à savoir lequel choisir. Bien embêté, il laisse alors ses QCM et autres graphologues hors du coup et décide d'en revenir aux bases: Savent- ils compter ? Question stupide, mais sait-on jamais ? Et puis, cette méthode en vaut bien une autre. L'ESSEC entre dans la salle et le recruteur : "Monsieur, pouvez-vous compter?" L'ESSEC : "1 KF, 2 KF, 3 KF" Le recruteur est affligé et lui demande de sortir. Le SupElec entre à son tour. Même question et la réponse ne se fait pas attendre: "0, 1, 10, 11, 100, 101" Ce candidat est éliminé. Restent l'X, le ScPo-ENA et l'Universitaire. Le polytechnicien entre. Suivant toujours la même méthode, le recruteur lui demande de compter. L'X entonne alors : Une, Deux, Une, Deux, Une, Deux." Le test est encore une fois saisissant. Au tour du ScPo-ENA, même question : Savez-vous compter ?" lui demande le recruteur sans espoir. "Oui, bien entendu, c'est très simple," dit le ScPo-ENA avec un petit haussement d'épaules agacé: "Grand un; grand un petit un; grand un petit deux; grand deux; grand deux petit un; grand deux petit deux" Le recruteur le regarde alors avec des yeux médusés, l'arrête et le ramène à la porte: il est éliminé lui aussi. Tous les espoirs du recruteur se tournent maintenant vers l'universitaire. Bien habillé, il entre dans la salle. Le recruteur, plein d'espoir, lui pose la traditionnelle question: "savez-vous compter ?" L'Universitaire, sur de lui, commence : "un, deux" Le recruteur ébahi : "bien, bien, continuez" "trois, quatre, cinq" "Excellent, excellent, continuez !" "six, sept, huit, neuf" "C'est fantastique ! Fabuleux ! Continuez, continuez !!!!"

"dix, valet, dame..."

L'Amérique…

C'est un professeur qui donne un cours d'histoire à 20 élèves...

Première question : où est l'Amérique sur la carte ?

Nicole, une des élèves, se lève et trouve l'endroit sur la carte.

- Deuxième question : qui a découvert l'Amérique ?

Une blonde se lève d'un coup sec et dis :

- C'est NICOLE !!!

Conjugaison de verbe

La maîtresse à Toto :

- Conjugue-moi le verbe savoir à tous les temps.

- Je sais qu'il pleut,

je sais qu'il fait beau,

je sais qu'il neige.

Le feu à... Ducarton

Le proviseur d'un collège voit débarquer dans son bureau un surveillant, emmenant de force une des petites teignes du collège.

Le Pion :

- Cette fois je l'ai attrapé en pleine action, je l'ai vu mettre le feu à du carton ! J'ai immédiatement éteint les flammes, mais quand même !!!

Le Proviseur :

- Hmm, mettez lui quelques heures de colle et c'est tout, inutile de me déranger pour si peu ...

Le Pion :

- Mais Euh ...

Le Proviseur :

- Ouste !!!

Quelques minutes plus tard, un élève entre dans le bureau, le visage complètement brûlé et les vêtements complètement calcinés.

Le Proviseur :

- Mon Dieu, mais qui êtes-vous mon pauvre ? !!

L'élève :

- Je m'appelle Ducarton M'sieur.

CTV/CVN

Citations sur l'enseignement

L'homme honorable commence par appliquer ce qu'il veut enseigner ; ensuite il enseigne.(Confucius)

La science, c'est ce que le père enseigne à son fils. La technologie, c'est ce que le fils enseigne à son papa (Michel Serres)

Pour l'enseignant il ne s'agit pas d'aimer ou de détester, il s'agit avant tout de ne pas se tromper (André Lévy)

C'est la vie qui nous apprend et non l'école (Sénèque)

Celui qui ouvre une porte d'école, ferme une prison. (Victor Hugo)

L'éducation est à l'âme ce que la sculpture est à un bloc de marbre. (Joseph Addison)

Former les hommes, ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu. (Aristophane)

Savoir pour prévoir, afin de pouvoir

Après le pain, l'éducation est le premier besoin du peuple. (Danton)

La connaissance s'acquiert par l'expérience. Tout le reste n'est que de l'information. (Albert Einstein)

Les livres sont les amis les plus discrets et les plus constants; les conseillers les plus accessibles et les plus sages, et les professeurs les plus patients. (Charles William Eliot)

Ce sont les élèves les moins doués qui forcent les professeurs à mieux enseigner.

Je dois réellement mon succès à plusieurs excellents professeurs qui m'ont donné confiance en moi quand j'étais très jeune, pour explorer le monde de la connaissance. (Bill Gates)

Enseigner, c'est apprendre deux fois.

L'éducation peut tout: elle fait danser les ours (Leibnitz)

Si vous trouvez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance (Abraham Lincoln)

Ce n'est pas la sévérité mais la persuasion qui conduira les enfants dans le droit chemin. (Ménandre)

Mieux vaut ne rien savoir que savoir beaucoup à moitié.(Nietzsche)

L'enseignement de l'araignée n'est pas pour la mouche. (Henri Michaux)

J'écoute et j'oublie, je vois et je me souviens, je fais et je comprends. (proverbe chinois)

L'éducation est le moyen par lequel un peuple se prépare pour la création de sa civilisation propre et aussi l'avancement et la gloire de sa propre race. (Marcus Garvey)

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