Il s'agit de la première conférence de ce genre à être organisée en France.
L'on a vu la présence à son inauguration, entre autres, de Philippe Courtier, recteur de l'École des ponts-Paris Tech, et Nguyên Van Trung, ministre conseiller chargé des affaires politiques et bilatérales de l'ambassade du Vietnam en France. Celui-ci a qualifié cet événement d'"excellente initiative" de la GCMM, du Réseau de scientifiques et d'experts vietnamiens, et plus particulièrement de l'École des Ponts-ParisTech, afin d'enrichir une réflexion indispensable sur l'adaptation du contenu et des modalités de la coopération franco-vietnamienne.
Cette manifestation a vu la présence nombreuse de scientifiques, d'experts et de professionnels français, vietnamiens, et étrangers spécialisés dans les immeubles de grande hauteur et les ouvrages souterrains. Elle a pour objectif d'offrir aux ingénieurs et scientifiques français et vietnamiens l'opportunité de se rencontrer et de présenter leurs travaux comme leur expérience professionnelle en ces domaines, de renforcer la coopération économique et technique entre les entreprises françaises et vietnamiennes dans l'investissement, les transferts de technologies et d'expertise, ainsi que de la sous-traitance et co-traitance, et enfin, de faciliter la coopération franco-vietnamienne dans l'enseignement supérieur et la recherche scientifique.
Les conférenciers réservent la grande majorité de leur temps pour écouter et débattre des rapports scientifiques présentés sur l'aménagement et l'architecture des immeubles de grande hauteur et des ouvrages souterrains, l'aménagement des espaces souterrains en urbanisme, la stabilité et la dynamique des structures et l'amélioration ou le renforcement des sols. Ils ont traité en premier lieu des technologies de construction et l'organisation des chantiers, des méthodes d'investigation, d'essai et d'instrumentation des ouvrages ainsi que de l'interaction sol-structure des ouvrages.
Dans le cadre de cet événement, six modules sont organisés sur les transports et ouvrages souterrains, les éléments structuraux des immeubles, les matériaux en béton et la dynamique des structures, la conception d'immeubles de grande hauteur, les fondations et sous-sols de ceux-ci, ainsi que la géotechnique et mécanique des sols. Seront en outre abordées l'étude de grands projets, l'application des Eurocodes et des normes européennes de la construction.
Une coopération efficace
Concernant la coopération franco-vietnamienne, M. Trung a souligné que la France avait aidé le Vietnam à renouer avec la communauté financière internationale par le biais de son intervention auprès du club de Paris. Elle reste de nos jours le 2e donateur bilatéral de l'aide publique au développement (APD) du Vietnam, derrière le Japon. D'ajouter que le Vietnam est un des rares pays qui bénéficient en effet des trois sources d'APD de la France : à savoir l'AFD, avec un concours annuel de quelque 100 millions d'euros sous forme de prêts concessionnels et de dons, des prêts issus de la RPE (Réserve pays émergent) et de l'aide accordée par le ministère des Affaires étrangères.
"En termes d'investissements directs, a précisé M. Trung, la France constitue un des investisseurs occidentaux les plus importants pour le Vietnam avec 216 projets d'un montant cumulé de près de 3 milliards de dollars". Sur le plan commercial, la France est le 3e partenaire européen du Vietnam. La valeur des échanges bilatéraux atteint près de 2 milliards de dollars par an. Elle constitue également un "partenaire exceptionnel" dans la mesure où les liens d'amitié et de coopération se font non seulement dans le cadre d'Etat à Etat mais aussi au niveau des collectivités territoriales, des universités, des entreprises industrielles… D'après lui, depuis plus de 30 ans, la France se trouve toujours aux côtés du Vietnam sur son parcours de développement. "L'aide et la coopération française sont considérées comme une contribution significative au développement socio-économique du Vietnam ", a ajouté M. Trung.
La CIGOS-2010 se terminera aujourd'hui, après 2 jours de travail.
Lê Hà/CVN