Biodiversité : la France a plaidé devant l'ONU pour un Giec

Le ministre français de l'Écologie, Jean-Louis Borloo, a plaidé le 18 février à Nairobi pour la mise en place d'un groupe d'experts capables de faire autorité en matière de biodiversité à l'instar du Giec pour le climat.

S'adressant au forum annuel du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) au siège de cet organisme à Nairobi, capitale kényane, M. Borloo a souhaité l'organisation d'une réunion internationale sur ce projet "dans les 3 ou 4 mois".

Le climat a un Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), mais il n'existe pas de mécanisme similaire pour évaluer l'érosion de la biodiversité dans le monde, un outil que les scientifiques réclament depuis plusieurs années.

Un projet de création d'un Ipbes (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) est à l'étude mais bute encore sur les réticences de certains pays, comme le Brésil, désireux de protéger leur souveraineté sur la gestion de leurs forêts et de leurs richesses biologiques.

"Bien sûr, il y a des problèmes de souveraineté mais il faut trouver des solutions", a lancé le ministre français, ajoutant : "la biodiversité, c'est capital".

"Où en serions-nous, si nous n'avions pas eu le Giec", qui a reçu le prix Nobel de la paix en 2007 pour ses travaux sur le changement climatique et ses conséquences, s'est-il interrogé.

"Nous avons besoin d'urgence de l'Ipbes, nous en avons besoin pour la prise de décision publique et nous en avons besoin pour l'opinion publique", a dit M. Borloo.

"Il y a urgence" à créer ce Giec de la biodiversité, a renchéri de son côté la ligue Roc, Association française pour la protection de l'environnement, présente à Nairobi.

L'ONU salue la qualité de l'air à Pékin durant les JO-2008

Une efficacité énergétique édifiante de Pékin et une bonne qualité de l'air ont été une priorité pour les organisateurs des Jeux olympiques 2008, indique un rapport de l'ONU publié le 18 février dans le cadre du forum.

Le rapport a indiqué que les Jeux olympiques ont accéléré l'introduction d'une infrastructure énergétique efficace à Pékin et l'illustration des meilleures pratiques en termes d'énergie propre dont les jeux ont fait la démonstration "a fourni une base d'apprentissage pour les organisateurs d'autres événements populaires."

L'évaluation du PNUE, menée par des observateurs désignés de façon indépendante, a indiqué que l'approvisionnement limité en eau de Pékin a été un objectif clé des organisateurs, et le rapport a conclu que les décisions qu'ils ont prises "servent comme un exemple international de mesures novatrices et agressives qui peuvent être prises pour minimiser l'utilisation de l'eau, et maximiser l'utilisation efficace des ressources hydrauliques existantes et protéger les écosystèmes aquatiques."

Le rapport a aussi loué "les remarquables résultats (de Pékin) dans l'incorporation d'un ensemble d'éléments environnementaux dans la planification, la construction et la gestion des sites des Jeux."

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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