Bien manger, tout en préservant la planète... c'est possible

Du plat de lentilles, aux émissions de gaz à effet de serre infimes, à la côte d'agneau grillée, nettement plus "émettrice", nos mets favoris auront contribué, avant d'arriver dans nos assiettes, au réchauffement climatique.

Un "Guide du mangeur de viande sur le changement climatique et la santé", publié par une ONG américaine, aide à choisir entre les envies de son estomac gourmand et les expériences culinaires écologiquement correctes. "Notre étude calcule l'emprunte carbone +du berceau au cercueil+ de chaque aliment basée sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) générés avant et après le moment où la nourriture quitte la ferme", explique Kari Hamerschlag, l'un des responsables du Environmental Working Group de Washington.

L'étude, en collaboration avec CleanMetrics Corporation, groupe de conseil en économie durable de Portland (Oregon), inclut les impacts des pesticides et engrais utilisés pour les fourrages, de l'élevage des cheptels et les processus de transformation et transports ainsi que le CO2 généré pendant la cuisson des plats.

Même le traitement des restes de nourriture a été pris en compte ! Sans surprise, la viande ressort comme le principal responsable d'émissions de GES, avec en particulier le méthane produit par les ruminants. Encore faut-il distinguer entre les animaux d'origine. À poids comparable, l'agneau est le pire, produisant près de 40 kg équivalent CO2 pour chaque kilo de viande mangée, suivi par le boeuf avec des émissions de 27 kg équivalent CO2 par kilo.

Manger une petite tranche de 110 gr d'agneau braisé équivaut à faire 21 kilomètres avec une voiture de taille moyenne. Le même poids en boeuf équivaut à la moitié de la distance.

"Si votre famille de quatre personnes renonce une fois par semaine à son steak, c'est comme si elle laissait la voiture au garage pendant près de trois mois", souligne Kari Hamerschlag.

"Surtout des légumes"

Les Américains restent les premiers consommateurs de viande au monde - 60% de plus que les Européens- avec 100 kg produits par an par personne. Mais les Chinois, en particulier, ont développé récemment un appétit certain, avec l'aisance économique, pour les plats carnés.

En 50 ans la production mondiale de viande a bondi de 70 millions de tonnes en 1960 à 300 millions aujourd'hui.

Sur l'échelle des contributeurs au réchauffement climatique et à la pollution, viennent ensuite les fromages, du fait des énormes quantités de lait nécessaires.

Le porc, le saumon d'élevage, le poulet et la dinde, arrivent à égalité en terme d'émissions de GES.

Concernant l'impact environnemental, le porc -viande le plus largement consommée dans le monde dont la moitié en Chine -- constitue une catégorie à part : l'infiltration des lisiers dans les nappes phréatiques jusque dans les océans pose de gros problèmes.

Le gaspillage des produits alimentaires jetés compte, à lui seul, pour un cinquième des émissions liées à la viande et aux produits laitiers aux États-Unis. Les auteurs de l'étude en profitent pour rappeler une règle simple pour lutter contre le réchauffement climatique : "ne pas acheter plus que ce qu'on est capable de consommer".

Et le document de conclure inéluctablement à la vertu des ... légumes, en particulier les lentilles.

Le mot de la fin pour le nutritionniste américain Michael Pollan : “Manger de la (vraie) nourriture. Pas trop. Surtout des légumes."

AFP/VNA/CVN

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