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Le président Joe Biden à Washington, le 13 avril. |
Le président américain avait prévenu qu'il serait "difficile" de respecter la date butoir du 1er mai prévue pour le retrait dans un accord conclu par son prédécesseur Donald Trump avec les insurgés. En repoussant de plus de quatre mois l'échéance, il a provoqué l'ire de ces derniers.
"Tant que toutes les forces étrangères n'auront pas complété leur retrait de notre pays, nous ne participerons à aucune conférence censée prendre des décisions sur l'Afghanistan", a tweeté un porte-parole taliban au Qatar, Mohammad Naeem, alors que la Turquie venait d'annoncer la tenue de pourparlers de paix "de haut niveau" du 24 avril au 4 mai à Istanbul.
"Nous allons entamer un retrait ordonné des forces restantes avant le 1er mai et prévoyons d'avoir sorti toutes les troupes américaines du pays avant le 20e anniversaire du 11-Septembre", avait auparavant déclaré un responsable américain, assurant que ce départ serait "coordonné" et simultané avec celui des autres forces de l'Otan.
"Nous avons dit aux talibans, sans la moindre ambiguïté, que nous répondrons avec force à toute attaque contre les soldats américains pendant que nous procédons à un retrait ordonné et sûr", a ajouté ce responsable. Les rebelles afghans ont récemment menacé de riposter par la force en cas de dépassement de la date du 1er mai.
Malgré l'accord américano-taliban de 2020, la violence reste très élevée sur le terrain entre les insurgés et les forces afghanes. Dans une lettre au président afghan Ashraf Ghani, Antony Blinken a récemment prévenu qu'un retrait américain pourrait entraîner "des gains territoriaux rapides" de la part des talibans. Et le renseignement américain a estimé, dans un rapport publié mardi, que le gouvernement afghan allait "peiner à résister" en cas de retrait de la coalition internationale.
Les États-Unis sont intervenus en Afghanistan dans la foulée des attentats contre les tours jumelles de New York et le Pentagone. Ils ont chassé du pouvoir à Kaboul les talibans, accusés d'avoir accueilli le groupe jihadiste Al-Qaïda responsable des attentats, mais se sont ensuite enlisés.
AFP/VNA/CVN