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Vue aérienne du centre nucléaire de Natanz, dans le Centre de l'Iran, le 28 janvier 2020, fournie par Maxar Technologies. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a d'abord annoncé dans la matinée une "panne de courant" -vite qualifiée de suspecte par un député conservateur- dans son usine d'enrichissement d'uranium du complexe Chahid Ahmadi-Rochan de Natanz, l'un des centres névralgiques du programme nucléaire de la République islamique.
C'est dans cette même usine qu'avaient été mises en service la veille de nouvelles cascades de centrifugeuses interdites par l'accord sur le nucléaire iranien de 2015.
Un communiqué du chef de l'OIEA Ali-Akbar Saléhi, diffusé par la télévision d'État, annonce en début de soirée que l'"accident" est en fait un acte de "terrorisme antinucléaire" mais sans fournir le moindre détail sur la nature exacte de cette attaque ni sur ses conséquences.
Les médias iraniens n'ont diffusé aucune photo ni vidéo du centre de Natanz après ce sabotage pour lequel le communiqué de M. Saléhi, qui qualifie l'attaque de "futile", n'incrimine aucun groupe ni État directement.
Faisant référence aux discussions en cours à Vienne pour tenter de faire revenir les États-Unis dans l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien et de lever les sanctions imposées par Washington contre Téhéran depuis que les États-Unis sont sortis de ce pacte en 2018, M. Saléhi estime que l'action contre Natanz "reflète (...) l'échec des opposants (à ces) négociations".
Selon lui, elle relève aussi de "la défaite des opposants (à un) développement éclatant de l'industrie nucléaire" en Iran qui, promet-il, continuera de "poursuivre sérieusement (son) expansion" dans ce domaine.
Plus tôt, le porte-parole de l'OIEA avait déclaré à la télévision d'État qu'un "accident" d'origine inconnue "dans une partie du circuit électrique de l'usine d'enrichissement à Chahid-Ahmadi-Rochan" avait provoqué "une panne de courant".
"Heureusement, nous n'avons eu ni mort, ni blessé, ni pollution. Il n'y a pas de problèmes particuliers", avait-il ajouté.
Rapidement, le député Malek Chariati, porte-parole de la Commission parlementaire de l'énergie, avait évoqué sur Twitter un incident "très suspect de sabotage ou d'infiltration".