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Le logo de Twitter au siège de l'entreprise, à San Francisco (Californie). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La nouvelle "réglementation de la plateforme Twitter, ses changements brusques et son application arbitraire" suscite une "grande inquiétude", écrit le secrétaire d'État au ministère allemand de l'Économie, Sven Giegold (Verts), dans un courrier à la Commission européenne.
Ces derniers jours, l'entreprise récemment rachetée par le milliardaire américain Elon Musk a introduit une nouvelle règle interdisant la promotion de sites sociaux concurrents. Cela signifie que Twitter veut supprimer les comptes d'utilisateurs lorsqu'ils renvoient vers des pages de Facebook, Instagram ou Mastodon entre autres.
Dans sa lettre adressée à la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager et au commissaire au Marché intérieur Thierry Breton, et publiée sur Twitter, M. Giegold, en charge des questions de concurrence, appelle l'exécutif bruxellois à procéder "le plus rapidement possible" à un examen légal en vue de désigner Twitter comme un "contrôleur d'accès" ("gatekeeper") au sens de la nouvelle directive sur les marchés numériques (DMA).
Les "contrôleurs d'accès" sont des entreprises comme Google ou Facebook qui occupent une position particulièrement forte sur le marché, ce qui les soumet à des exigences particulières telles que des restrictions sur le traitement des données personnelles des utilisateurs.
Cette classification européenne répond à des critères objectifs (capitalisation boursière, chiffre d'affaires en Europe de l'entreprise visée...) et non à une appréciation politique.
Twitter ne remplit pas encore ces critères stricts au sens de la directive, reconnaît M. Giegold, mais la plate-forme "exerce une grande influence sur la formation de l'opinion publique dans le monde et aussi en Europe", ce qui justifie de la surveiller plus étroitement, argue-t-il.
Dans son courrier, l'ancien eurodéputé fustige entre autres décisions "arbitraires" prises par le groupe d'Elon Musk notamment la récente suspension de comptes de journalistes couvrant le réseau social. Ces décisions "ne menacent pas que la liberté d'entreprendre mais posent un risque pour la démocratie (..) et la liberté de la presse".
AFP/VNA/CVN