>>Irak : la gare de Mossoul reprise aux jihadistes
Des forces irakiennes avancent dans la vieille ville à l'ouest de Mossoul lors de l'offensive pour reprendre la ville aux jihadistes, le 19 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Située sur la rive occidentale du Tigre, la vieille ville est un dédale de ruelles dont la configuration et la densité de la population rendent difficile la progression des forces de sécurité irakiennes.
Au cœur de ce secteur se trouve la mosquée Al-Nouri, où le chef de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi avait fait en juillet 2014 son unique apparition publique, quelques jours après la proclamation de son "califat" sur les larges territoires conquis en Syrie et en Irak.
Dimanche 19 mars, la police fédérale et la Force d'intervention rapide (FIR), équipées de fusils d'assaut, progressaient à proximité du Tigre, tirant au mortier et au lance-roquettes, ont constaté des journalistes de l'AFP.
À la faveur d'une météo plus clémente que ces derniers jours, les forces irakiennes ont reçu le soutien d'hélicoptères qui mitraillaient les positions jihadistes, tandis que résonnaient dans la ville le claquement des tirs et le bruit sourd des explosions.
"L'objectif de la bataille, c'est de dépasser le pont al-Hadidi en direction du nord", a déclaré à l'AFP le général Abbas al-Joubouri, commandant de la FIR, avant d'évoquer les écueils inhérents à ce type d'environnement urbain.
"La difficulté, c'est la présence de familles, comment éviter de tirer sur les familles utilisées comme boucliers humains (par l'EI). C'est un quartier ancien, avec de vieilles maisons, on utilise rarement des armes lourdes", a-t-il expliqué.
Vendredi 18 mars et samedi 19 mars, les forces irakiennes avaient affirmé avoir repris dans le premier périmètre de la vieille ville plusieurs sites, dont des marchés et une mosquée.
Les autorités irakiennes ont lancé il y a cinq mois, le 17 octobre, une vaste offensive pour reprendre Mossoul (nord), deuxième ville du pays et dernier grand bastion de l'EI en Irak, avec le soutien de la coalition internationale antijihadistes sous commandement américain.
AFP/VNA/CVN