Le G20 bataille sur chaque mot de sa définition du commerce mondial

Les ministres des Finances des pays du G20, réunis samedi 18 mars en Allemagne, vont batailler jusqu'à la dernière minute sur chaque mot de leurs positions sur le commerce mondial, face à des points de vue américains à contre-courant.

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La déclaration finale des grands argentiers des plus grosses économies du monde est attendue samedi en milieu d'après-midi 18 mars, en principe. Selon plusieurs sources, la réaffirmation de certaines positions a fait d'emblée consensus : la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, la lutte contre l'optimisation fiscale.

Les ministres des finances et banquiers centraux des pays du G20 posent pour une photo de groupe à Baden-Baden le 17 mars 2017.

Deux thèmes, en revanche, soulèvent des discussions plus que laborieuses : le libre-échange et l'environnement. Et ce du fait de la nouvelle administration américaine, incarnée en l'occasion par le secrétaire d'État au Trésor Steven Mnuchin, qui se frotte pour la première fois à une rencontre économique multilatérale.
Depuis son accession au pouvoir, Donald Trump n'a pas été économe en sorties fracassantes sur ses positions de principe, qu'elles soient protectionnistes, et donc opposées aux accords de libre-échange, ou climato-sceptiques.
Or, depuis des années, le G20 insiste dans sa déclaration finale sur sa condamnation de tout protectionnisme commercial. Une référence que les États-Unis veulent désormais voir rayée.
Trump pas "isolationniste"
Le premier contact à Washington entre Donald Trump et la chancelière Angela Merkel vendredi 17 mars n'a pas masqué de nettes divergences, même si le président américain a contesté l'idée qu'il puisse être "isolationniste".
Mais l'Allemagne, à la tête du G20 cette année, veut éviter tout clash sur le devant de la scène. Depuis le début de la rencontre à Baden-Baden vendredi 17 mars, son ministre des Finances Wolfgang Schäuble se dit "confiant" en la possibilité d'atteindre un "bon résultat".
Mais cela se fait au prix d'un marchandage sur chaque mot. Rayer la référence au multilatéralisme pour seulement plaider un commerce international "libre et ouvert" ? "La tradition du G20, c'est d'affirmer le libre-échange et de refuser le protectionnisme", a déclaré à l'AFP le Commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici.
Sur la question du climat, mentionnée l'année dernière quand la Chine était présidente du G20, les États-Unis ne veulent pas de référence à l'Accord de Paris de 2015, alors que le projet de budget fédéral sabre les fonds consacrés à la lutte contre le changement climatique.

AFP/VNA/CVN

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