Violents combats à Damas après une attaque surprise d’insurgés

Des affrontements violents ont éclaté dimanche 19 mars dans l’est de Damas après une attaque surprise de jihadistes et de opposants qui ont tenté d’avancer vers le centre de la capitale.

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De la fumée s'élève après une frappe aérienne attribuée au régime sur une position opposante à Jobar, dans la partie est de Damas, le 19 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les combattants, menés par des jihadistes du Front Fateh al-Cham, l’ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, ont lancé leur attaque contre les forces prorégime à partir de la position opposante la plus proche du centre-ville, dans le quartier de Jobar, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
D’après l’OSDH, il s’agit d’une offensive éclair destinée à ouvrir un nouveau front et ainsi soulager les insurgés qui subissent actuellement des bombardements par les forces du régime dans trois quartiers du nord de la capitale.
Ces combats dans la capitale syrienne font rage alors qu’un nouveau round de négociations intersyriennes est prévu à partir de mercredi 15 mars à Genève, sous l’égide de l’ONU, en présence de représentants du régime de Bachar al-Assad et de l’opposition.
Tous les efforts diplomatiques, encadrés ou non par l’ONU, ont échoué à trouver une solution au conflit qui déchire la Syrie depuis six ans et a fait plus de 320.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés, engendrant une grave crise humanitaire.
Un cessez-le-feu avait été négocié en décembre avec l’aide de la Russie, allié du régime, et la Turquie, qui soutient des groupes opposants, mais les combats n’ont pas pour autant cessé dans le pays.
D’après le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane, des opposants et des jihadistes ont lancé leur attaque dimanche 19 mars dans le quartier de Jobar en envoyant sur les positions du régime "deux voitures piégées et plusieurs kamikazes". "Ce n’est pas une escarmouche, c’est une tentative de gagner du terrain" de la part des insurgés, a affirmé M. Abdel Rahmane, qui a précisé qu’ils avaient pris des bâtiments sur la place des Abbassides, d’où ils avaient tiré des roquettes vers plusieurs secteurs de la capitale. L’armée a répondu par plus de 30 frappes aériennes, selon le directeur de l’OSDH.
Épaisse fumée
La télévision d’État a de son côté nié que des groupes opposants aient pénétré sur la place des Abbassides, mais a rapporté que l’armée était en train de "déjouer une attaque de terroristes" grâce à des tirs d’artillerie et avait ordonné aux habitants de rester chez eux. Elle a diffusé des images de la place des Abbassides, d’ordinaire très fréquentée mais cette fois complètement vide et où les seuls bruits audibles étaient ceux des détonations.
Le contrôle de Jobar est partagé entre d’un côté, des opposants alliés à des jihadistes et, de l’autre, les forces progouvernementales. "C’est une ligne de front importante" à cause de sa proximité avec le centre-ville de Damas, a expliqué M. Abdel Rahmane, qui n’a pas été en mesure de fournir dans l’immédiat un bilan des affrontements à Jobar.
Selon l’OSDH, l’attaque de Jobar doit notamment permettre de soulager les opposants qui essuient des attaques de l’armée dans les quartiers de Barzé, Qaboun et Tichrine en détournant l’attention des forces prorégime de ce front au nord de la capitale. Les violents combats dans ces trois quartiers ont fait au moins 20 morts au cours des dernières 24 heures, d’après l’OSDH.

AFP/VNA/CVN

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