Basket : l'Espagne défiera les États-Unis en finale du Mondial

Les basketteuses espagnoles, victorieuses de la Turquie (66-56), tenteront d'empêcher les États-Unis, qui ont dominé l'Australie (82-70), de décrocher une neuvième couronne en finale du Mondial dames de basket-ball, dimanche 5 octobre à Istanbul.

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Ce duel est celui attendu entre la meilleure équipe d'Europe et la meilleure équipe du monde, tout simplement.

Depuis le début de la compétition, les Américaines, tenantes du titre et quintuples championnes olympiques, ont fait une fois de plus forte impression.

La joie des joueuses espagnoles qualifiées pour la finale du Mondial de basket, le 4 octobre à Istanbul.

La Team USA compte quelques-unes des meilleures joueuses de la planète dans ses rangs comme Diana Taurasi, Sue Bird, qui dispute à 33 ans son quatrième mondial d'affilée, Tina Charles ou la nouvelle attraction Brittney Griner, qui mesure 2,03 m et est capable de dunker.

Mais la meilleure attaque de ce Championnat du monde (476 points en cinq matches) a été bousculée comme jamais samedi soir par des Australiennes sans complexe, emmenée par une Erin Phillips diabolique (19 points dont 3/6 derrière l'arc).

L'arrière, qui a remporté cet été le titre WNBA avec Phoenix, a sonné la révolte en deuxième mi-temps alors que les États-Unis semblaient se diriger tranquillement vers la victoire, nantis de douze points d'avance (42-30) et d'une grosse domination dans le secteur intérieur (30 rebonds contre 13).

Phillips a replacé les Opals à six longueurs (61-55) des Américaines en début de quatrième quart-temps. Mais les championnes du monde en titre ont enclenché la vitesse supérieure en s'appuyant sur Tina Charles (18 pts) et Maya Moore (16 pts).

Pour la première fois depuis le début du tournoi, la sélection US n'a pas réussi à dépasser la barre des 90 points.

"On savait que l'Australie était une bonne équipe, très forte physiquement, qui ne lâche jamais rien. On a essayé de rester concentrées et on a bien répondu offensivement quand on était en danger", a souligné Moore.

Le duel Lyttle-Griner

Le scénario de cette demi-finale peut donner un peu d'espoir à l'Espagne, qui a remporté l'Euro l'an passé et accède à la finale mondiale pour la première fois de son histoire.

L'Américaine Tina Charles (en rouge) lors de la demi-finale du Mondial de basket face à l'Australie, le 4 octobre à Istanbul.

Emmenée par une Alba Torrens éblouissante (28 pts), la sélection ibérique a réussi à surmonter la volonté des Turques et les huées de leurs quelque 9.200 bouillants supporters.

Serrée, la rencontre a définitivement basculé du côté espagnol dans les huit dernières minutes où Torrens, bien épaulée par Sancho Lyttle (18 pts, 12 rbds), a inscrit la bagatelle de 12 points.

"On est tellement contentes d'être en finale... C'était difficile aujourd'hui. On a joué contre une super équipe. Les Turques étaient très bonnes en défense. On est restées soudées et on a fait front. La différence s'est faite dans les moments importants qu'on a mieux négociés", a affirmé Torrens, qui a réussi à faire abstraction de l'ambiance bouillante de la salle stambouliote, elle qui a évolué ses trois dernières saisons en Turquie à Galatasaray.

"On ne s'attendait pas à ça. Etre en demi-finale, c'était déjà bien", souriait sa coéquipière Laia Palau.

Les États-Unis devront assumer leur statut de favori contre une équipe espagnole "très forte et qui ne lâche jamais rien", selon la gigantesque Griner qui aura droit à un beau duel à l'intérieur contre Lyttle.

AFP/VNA/CVN

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