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Deux femmes sur un banc à Sydney, le 7 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette législation pionnière obligerait les groupes de réseaux sociaux à prendre des mesures pour empêcher les moins de 16 ans d'accéder aux plateformes telles que X, TikTok, Facebook et Instagram.
En cas de non-respect de cette obligation, des amendes pouvant aller jusqu'à 50 millions de dollars australiens (31 millions d'euros) seraient imposées.
La législation proposée serait en l'état l'une des plus strictes au monde concernant les enfants mais son mode d'application reste encore flou.
Elle prévoit des mesures strictes de protection de la vie privée, qui obligeraient les géants technologiques à supprimer toute information recueillie pour la vérification de l'âge.
La ministre des Télécommunications, Michelle Rowland, a souligné jeudi 21 novembre que les entreprises de médias sociaux étaient responsables de la "sécurité et de la santé mentale" des Australiens.
"Il incombe aux plateformes de médias sociaux, et non aux parents ou aux enfants, de veiller à ce que des mesures de protection soient mises en place", a-t-elle déclaré. Certaines plateformes bénéficieront de dérogations, comme YouTube, dont les adolescents peuvent avoir besoin pour l'école notamment.
Les services de messagerie tels que WhatsApp et les jeux en ligne devraient être également exemptés.
L'image des réseaux sociaux a été ternie ces dernières années par des cas de cyberharcèlement, d'exploitation sexuelle de mineurs, et la diffusion de contenus illégaux ou dangereux pour les enfants.
Si la loi proposée est adoptée, les plateformes technologiques bénéficieront d'un délai de grâce d'un an pour l'appliquer.
Les géants technologiques se sont engagés à appliquer la législation mais ont mis en garde le gouvernement contre une action trop rapide et sans consultation adéquate.
Des analystes ont également exprimé des doutes quant à la faisabilité technique d'une interdiction stricte selon l'âge.
La législation proposée ne sera pas une "panacée" pour la protection des enfants, a relevé Katie Maskiell, d'UNICEF Australie, craignant que les jeunes soient poussés vers des "espaces en ligne cachés et non réglementés".
Plusieurs pays et territoires ont décidé d'imposer un âge minimum pour accéder aux plateformes.
Dans l'État américain de Floride, une loi doit entrer en vigueur en janvier pour interdire l'ouverture d'un compte aux moins de 14 ans. L'Espagne a voté en juin une loi interdisant l'accès des moins de 16 ans aux réseaux sociaux. Mais dans ces deux cas les modalités pratiques n'ont pas été déterminées.
AFP/VNA/CVN