Un an et demi après en avoir annoncé la création, M. Sarkozy a officiellement coupé le ruban, en présence du vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats, cheikh Seïf ben Zayed Al-Nahyane, du nouveau "Camp de la paix", qui doit héberger cet été plus de 400 soldats français.
Essentiellement voué au soutien logistique de ses navires qui croisent dans le détroit d'Ormuz, le déploiement de l'armée française au Moyen-Orient "illustre les responsabilités que la France, puissance globale, entend assumer aux côtés de ses partenaires privilégiés dans une région névralgique pour le monde entier", a déclaré le président français.
Installée à la demande des autorités émiraties, la base française constitue également "le témoignage concret et fort de notre souhait de nous tenir, quoi qu'il advienne, aux côtés des Émirats arabes unis", a-t-il souligné devant le prince héritier d'Abou Dhabi, cheikh Mohammad ben Zayed Al-Nahyane.
Dans la foulée, la France et les Émirats ont renouvelé hier leur accord de défense datant de 1995. Le nouveau document prévoit que "nous décidions en commun des réponses spécifiques et adaptées, y compris militaires, lorsque la sécurité, la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance des Émirats sont affectées", a affirmé Nicolas Sarkozy.
Alors que le président iranien Mahmoud Ahmadinedjad a exclu le 25 mai toute discussion avec ceux qui l'accusent de vouloir s'équiper de l'arme nucléaire, le chef de l'État français a toutefois précisé que "la présence militaire permanente de la France ne vise personne". "Tout le monde sait que la France cherche partout à faire prévaloir des solutions pacifiques", a-t-il dit.
Au nom de cette même volonté de stabilité, Nicolas Sarkozy s'est par ailleurs à nouveau prononcé hier pour une meilleure stabilité des prix du pétrole, évoquant la fixation d'une "fourchette de prix" susceptible de garantir les investissements sans accabler les pays consommateurs. La France soulèvera ce sujet au prochain G8 en Italie, a-t-il annoncé.
AFP/VNA/CVN