Rencontre entre le président américain Barack Obama (gauche) et son homologue mexicain Enrique Peña Nieto le 2 mai à Mexico. Photo : AFP/VNA/CVN |
M. Obama, qui a entamé en début d'après-midi une visite de 24 heures au Mexique, a exalté lors d'une conférence de presse les liens des États-Unis avec leur voisin du Sud, "parmi les plus importants et plus dynamiques qui existent entre deux pays sur Terre".
Les deux dirigeants se sont entretenus dans le cadre somptueux du palais national au centre de Mexico et devaient se retrouver en soirée pour un dîner de travail à la résidence présidentielle de Los Pinos. Il s'agit de la quatrième visite de M. Obama au Mexique depuis 2009 et de sa première depuis l'entrée en fonctions de M. Peña Nieto fin 2012.
Ce dernier a lancé des réformes économiques et a dit souhaiter redéfinir les priorités de ses relations avec Washington, jusqu'à récemment dominées par la question de la lutte contre la violence due au narcotrafic.
Le gouvernement mexicain, qui sous le prédécesseur de M. Peña Nieto, Felipe Calderon, entretenait des relations sécuritaires très étroites avec Washington, exige désormais de voir les agences américaines traiter avec le ministère de l'Intérieur et non plus avec leurs homologues mexicaines.
"C'était comme cela auparavant : chaque agence des États-Unis ou chaque agence mexicaine pouvait en décider. Maintenant il n'y a qu'une voie, c'est le ministère de l'Intérieur. C'est ainsi, dans l'ordre, que l'on pourra obtenir une bonne collaboration pour que ce ne soit pas chacun qui croit et détermine qui est le meilleur dans le travail qu'il réalise", a affirmé le 2 mai le ministre de l'Intérieur Miguel Angel Osorio Chong à une radio.
Coopération en matière de sécurité
M. Obama en a pris acte. "J'ai accepté de poursuivre notre étroite coopération en matière de sécurité, même si la nature de cette coopération va évoluer", a-t-il affirmé.
"Comme je l'ai dit au président (Peña Nieto), c'est évidemment aux Mexicains de déterminer leurs structures de sécurité et la façon dont ils interagissent avec d'autres pays, dont les États-Unis", a-t-il ajouté, tout en promettant de poursuivre l'initiative de Merida, qui a fourni au Mexique pour des centaines de millions de dollars d'aide militaire contre les trafiquants.
De son côté, M. Peña Nieto a affirmé que sa nouvelle stratégie visait à obtenir de "meilleurs résultats", mais qu'il n'allait pas baisser pavillon face aux cartels. "Ces objectifs ne sont pas contradictoires", a-t-il dit, assurant que les États-Unis avaient "très bien compris la raison pour laquelle le gouvernement insiste sur la réduction de la violence".
Sur le plan économique, les deux gouvernements ont annoncé la mise en place d'un groupe de travail interministériel pour approfondir des relations commerciales qui ont déjà quadruplé en valeur depuis un accord de libre-échange en 1994.
AFP/VNA/CVN