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"Il existe des indications selon lesquelles il s'agit d'une (fausse) piste orchestrée, mais il n'est pas non plus possible d'exclure qu'il s'agisse d'un terroriste venu en Europe, en France, probablement via l'Allemagne", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Le Stade de France a été frappé, le 13 novembre, par un triple attentat-suicide en marge du match amical France-Allemagne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au rang des indices penchant vers une fausse piste, M. de Maizière a relevé que l'homme porteur du passeport s'est fait enregistrer en Grèce, en Serbie et en Croatie, alors que l'écrasante majorité des migrants refusent toute forme d'enregistrement avant d'arriver en Allemagne.
Par ailleurs, selon le ministre allemand, "il y a eu des informations hier (lundi 16 novembre) qu'un autre passeport avec le même nom et (appartenant à une autre) personne est apparu en Serbie. Nous sommes en contact avec les autorités serbes".
"Il reste donc à déterminer s'il s'agit d'un réfugié envoyé par EI (...) ou bien s'il ne s'agit pas plutôt d'une manœuvre d'échecs, rusée de la part de EI qui a orchestré cette piste pour inquiéter les gens", a dit M. de Maizière.
Une fausse piste ?
Le ministre allemand de la Justice, Heiko Maas, avait déjà jugé que le passeport d'un réfugié syrien retrouvé sur le site d'un attentat à Paris pouvait être "une fausse piste" lancée par le groupe État islamique pour "radicaliser" le débat migratoire.
Le passeport syrien retrouvé est établi au nom de Ahmad al Mohammad, 25 ans. Il avait été utilisé par un homme qui avait été enregistré sur l'île de Leros, en face des côtes turques, le 3 octobre. Il a quitté la Grèce à une date inconnue et a été repéré pour la dernière fois en Croatie quelques jours plus tard.
Par ailleurs, l'identité figurant sur le passeport pourrait correspondre à celle d'un soldat de Bachar al-Assad tué il y a plusieurs mois, a appris mardi 17 novembre l'AFP de source proche de l'enquête en France.
AFP/VNA/CVN