La Syrie ne négociera pas sa souveraineté ni avec ses amis ni avec ses ennemis

La souveraineté de la Syrie n'est pas négociable, ni avec ses amis ni avec ses ennemis, a déclaré le 15 novembre le ministre syrien de l'Information, apparemment en réaction à l'issue des pourparlers de Vienne.

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Un enfant sur un char à Kobane, en Syrie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les pourparlers de Vienne ont notamment abouti à un consensus international sur un calendrier pour l'établissement d'un gouvernement de transition en Syrie et la tenue d'élections dans les 18 mois.

Le ministre syrien de l'Information, Omran Al-Zoubi, a déclaré que le gouvernement syrien devrait étudier l'issue des pourparlers de Vienne avant d'exprimer sa position.

"Il est trop tôt pour commenter en détails car c'est une question politique qui concerne le pays, et le peuple syrien", a déclaré M. Al-Zoubi.

Le gouvernement syrien a toujours considéré qu'une solution politique était nécessaire pour mettre fin à la crise en Syrie, toutefois une telle solution devrait respecter la souveraineté nationale de la Syrie, en particulier dans le choix du système politique du pays et de ses dirigeants, a ajouté le ministre.

Lors de cette réunion le 14 novembre, les grandes puissances et les pays de la région ont convenu d'un calendrier pour la mise en place d'un gouvernement de transition en Syrie, et la tenue d'élections dans les 18 mois, mais sans parvenir à régler leurs divergences sur la question du président syrien Bachar Al-Assad.

Après une réunion d'une journée à Vienne, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a déclaré aux journalistes que les participants à ces discussions avaient convenu de débuter immédiatement des pourparlers avec les groupes d'opposition en Syrie, toutefois ces négociations pourraient s'avérer difficiles.

Ces propos ont été confirmés par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et par le secrétaire d'État américain John Kerry.

L'armée turque tente de disperser les Syriens massés à la frontière.
Photo : AFP/VNA/CVN

M. Lavrov a également déclaré qu'à l'issue du processus de transition politique dans les six prochains mois, des élections auraient lieu dans les 18 mois, sous le contrôle de la population syrienne.

D'après un communiqué commun publié par les Nations unies, les pourparlers entre les différentes parties en Syrie devraient établir un gouvernement de transition "crédible, ouvert et non sectaire", qui fixera un calendrier pour l'élaboration d'une nouvelle Constitution dans les six mois, puis une élection sous la supervision de l'ONU aura lieu dans les 18 mois suivants.

M. Kerry a également annoncé que ces pourparlers avaient convenu de fixer au 1er janvier 2016 la date de début des négociations entre le gouvernement de M. Al-Assad et l'opposition.

Il est clair que les pourparlers de Vienne ont obtenu des progrès vers une fin à la crise actuelle en Syrie, toutefois ils ne sont pas parvenus à résorber les divergences sur le rôle et le sort à venir de M. Assad.

La Russie et les États-Unis restent en contact pour empêcher un conflit militaire en Syrie, car les deux parties ont déployé des forces militaires dans la région, a dit M. Lavrov.

Toutefois, les deux parties ont toujours des divergences concernant l'opération militaire russe en Syrie, car Washington affirme que Moscou a attaqué des opposants à M. Assad tandis que la Russie affirme n'avoir fait que combattre des terroristes.

Les grandes étapes d'une transition

Par ailleurs, M. Al-Zoubi a souligné que son gouvernement était "totalement engagé" à respecter ses accords avec l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura, concernant la participation aux groupes de travail pour discuter de solutions à la crise syrienne.

Au cours de sa dernière visite en Syrie, M. Mistura a déclaré que ses groupes de travail seraient lancés prochainement.

En juillet, M. Mistura a présenté devant le Conseil de sécurité de l'ONU cette initiative appelant à des consultations et des discussions entre les parties syriennes au sein de quatre groupes de travail thématiques.

"Les groupes de travail doivent fournir une plateforme pour aborder de manière approfondie des thèmes qui ne sont certainement pas nouveaux mais qui n'ont pas été réglés par des discussions intrasyriennes jusqu'à présent", a-t-il déclaré en juillet.

M. Mistura a dit espérer que l'issue de ces discussions pourrait à terme ouvrir la voie à un accord syrien pour mettre fin au conflit sur la base du communiqué de Genève convenu en 2012.

Ce communiqué définissait les grandes étapes d'une transition, y compris la création d'un organe gouvernemental de transition qui inclurait les membres du gouvernement actuel et de l'opposition, ainsi qu'un dialogue national ouvert et une révision de la Constitution et du système judiciaire en place.

Xinhua/VNA/CVN

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