Attaque à la hachette à New York: un acte terroriste selon la police

L'attaque à la hachette ayant visé jeudi 23 octobre des policiers new-yorkais était un acte terroriste perpétré par un converti à l'islam ayant apparemment agi seul, a annoncé le 24 octobre la police.

"Je suis très à l'aise" pour dire que "c'était une attaque terroriste", a déclaré le chef de la police Bill Bratton lors d'une conférence de presse. "Nous pensons qu'il a agi seul", a-t-il ajouté, précisant que l'homme de 32 ans, noir, identifié comme Zale Thompson, s'était radicalisé lui même. "C'était un vrai solitaire", a-t-il ajouté.

Des policiers en patrouille le 24 octobre 2014 dans le quartier du Queens à New York où s'est produite l'attaque à la hachette.


Thompson, armé d'une hachette, avait attaqué le 23 octobre, après-midi sans un mot un groupe de quatre jeunes policiers débutants en patrouille dans une rue de l'arrondissement du Queens à New York. Il en avait blessé un grièvement à la tête, qui était toujours hospitalisé dans un état grave le 24 octobre. Il en avait ensuite attaqué un deuxième, légèrement blessé au bras, avant d'être tué par balles, sept secondes après le début de son attaque, par les deux autres policiers.
Une passante a également par accident été blessée par balle, et hospitalisée dans un état grave.
Cet attentat a eu lieu au lendemain d'une attaque au Canada, également menée par un converti à l'islam qui s'était radicalisé. Un Canadien de 32 ans a tué un soldat montant la garde devant un monument aux morts avant de pénétrer dans le Parlement à Ottawa, avant d'être tué par balles.
L'homme à la hachette s'était converti à l'islam il y a deux ans. Il n'avait pas de casier judiciaire à New York mais avait été arrêté à six reprises en Californie, en 2003 et 2004, apparemment pour des affaires de drogue. Il avait été renvoyé de l'armée en 2003, a indiqué lors de la conférence de presse le responsable des enquêteurs de New York Robert Boyce.
"Les loups solitaires sont un souci croissant", a reconnu vendredi M. Bratton, lançant un appel au public, pour essayer d'obtenir un maximum de renseignements dans le cadre de l'enquête en cours.
La police a fouillé dans l'ordinateur de Thompson et y a découvert sur les réseaux sociaux des déclarations antigouvernementales, anti-Occidentales, et parfois anti-Blancs, a aussi déclaré M. Boyce.
"Sionistes et croisés"
Il était allé plus récemment sur des sites internet traitant d'Al-Qaïda, du groupe État islamique et des islamistes somaliens shebab.
Il avait aussi consulté les informations sur les attaques au Canada, où une autre attaque d'un converti solitaire a tué le 20 octobre un militaire dans une ville du Québec, et celles concernant un homme ayant récemment sauté au-dessus des grilles de la Maison Blanche.

Carte de localisation du quartier du Queens à New York.


"Il semble que c'était quelque chose auquel il pensait depuis un certain temps, et il y pensait avec plus d'intensité ces derniers jours", a ajouté M. Boyce.
L'enquête espère déterminer "aussi vite que possible s'il était engagé dans d'autres actions avec d'autres, qui pourraient indiquer que la menace persiste", a ajouté de son côté M. Bratton.
Selon le Centre américain de surveillance des sites islamistes SITE, le mois dernier, Zale Thompson avait justifié le jihad, dans un commentaire à une vidéo favorable à l'organisation Etat islamique, y voyant une réponse à "l'oppression des sionistes et des croisés".
"Si les sionistes et les croisés n'avaient jamais envahi et colonisé les terres islamiques après la Première guerre mondiale, il n'y aurait pas besoin de jihad", avait-il commenté. "Qu'est-ce qui vaut mieux ? rester assis et ne rien faire, ou le jihad "? avait-il ajouté.
Une page Facebook à son nom montre la photo d'un homme en tenue de combat, le visage recouvert d'un turban, avec en bandeau un extrait du Coran.
Dans un commentaire à la chanson d'un rappeur sur YouTube, Thompson avait également dénoncé en décembre 2013 l'oppression des noirs par les blancs, et le colonialisme.
"Une chose comme ça n'est pas supposée se produire, il peut y avoir des enfants dans les rues", commentait le 24 octobre Helena, une passante, sur les lieux où les policiers ont été attaqués. "N'importe qui peut être pris dans ce genre d'incident, et je pense que ce n'est vraiment pas bien".

AFP/VNA/CVN

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