La province du Baloutchistan (Sud-Ouest) est régulièrement endeuillée par des attentats contre les forces de sécurité et des attaques de groupes radicaux contre la minorité chiite, qui représente environ 20% de la population du Pakistan, géant de plus de 180 millions d'habitants.
Des policiers pakistanais devant un bus transportant des chiites cibles d'une attaque dans la périphérie de Quetta, le 23 octobre. |
Mais jeudi 23 octobre sa capitale Quetta a connu attaque après attaque. Tôt en journée, deux hommes ont ouvert le feu contre des chiites de la minorité ethnique hazara, assis à l'arrière d'un bus après avoir acheté des légumes dans un marché local.
"Huit chiites sont morts et un autre a été blessé", a déclaré un responsable de la police locale, Imran Qureshi. Il a précisé que la majorité des victimes ont été tuées d'une balle dans la tête.
Quelques heures après cette attaque, une bombe cachée dans une moto a explosé au passage d'un convoi de paramilitaires à Quetta, tuant au moins deux passants et blessant une douzaine de personnes, selon les autorités.
Et en fin de journée, un attentat à la bombe a endeuillé un vaste rassemblement de la Jamaat-e-Ulema-e-Islam (JUI-F) du mollah Fazlur Rehman, formation islamiste comptant le plus de sièges au parlement national.
"C'était un attentat suicide. Une personne a été tuée et plus de 17 autres blessées", a déclaré le chef de la police locale, Abdul Razzaq Cheema.
La bombe a explosé peu après le discours du chef politico-religieux Fazlur Rehman, qui quittait le rassemblement dans sa voiture blindée. "J'étais la cible, mais je suis sain et sauf. Je suis maintenant dans la maison d'un ami. J'étais dans un véhicule blindé, c'est pourquoi je suis toujours en vie", a-t-il déclaré à la chaîne GEO. "Ma voiture a été presque complètement détruite, je ne sais même pas qui m'a transporté à la maison" de cet ami, a-t-il ajouté.
Cette attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais Rehman et son parti ont été par le passé la cible d'attaques des talibans pakistanais, malgré leur rôle de médiateur dans des pourparlers entre le gouvernement et les insurgés, qui ont finalement avorté.
AFP/VNA/CVN