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Un homme regarde les prix des fruits et légumes affichés en pesos argentins dans un supermarché à Buenos Aires le 13 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La hausse des prix à la consommation sur mai confirme la tendance lourde de décélération de l'inflation après un an et demi de politique d'austérité sous la présidence de l'ultralibéral Javier Milei. Elle retrouve en mai son niveau d'exactement cinq ans plus tôt, en mai 2020.
Sur un an, l'inflation atteint 43,5% contre 211% à fin 2023, restant l'une des plus élevées au monde. Le gouvernement Milei a salué ces chiffres, qu'il a attribués à la réussite du "plan de stabilisation orthodoxe" de son équipe économique.
Cette dernière a "mis fin à l'émission monétaire" et a "supprimé le contrôle des changes", a rappelé le porte-parole présidentiel Manuel Adorni sur sa chaîne Whatsapp, en référence au contrôle des changes en vigueur depuis 2019 et partiellement levé cette année.
La hausse des prix en mai a été tirée par la téléphonie mobile et internet (+4,1%), la santé (+2,7) et le logement (+2,4%). A l'inverse, les transports (+0,4%) et l'alimentation et boissons non alcoolisées (+0,5%) une connu une progression limitée sur un mois.
L'Argentine, 3e économie d'Amérique latine, à l'endettement chronique et à la position financière précaire du fait de maigres réserves de change, a reçu en avril 12 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI), première tranche d'un prêt de 20 milliards pour appuyer son plan de stabilisation de l'économie.
Cette injection d'argent frais est considérée comme cruciale par le gouvernement Milei pour reconstituer les réserves de change de la Banque centrale et "exterminer l'inflation" durablement, selon les mots de Javier Milei.
AFP/VNA/CVN