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Dans la boutique Samsung de Séoul, des étudiants jouent à un jeu vidéo sur le Galaxy 8, le 27 avril. |
Le premier conglomérat sud-coréen émerge à peine d'une des pires séquences de son histoire. Il y a d'abord eu l'échec commercial du Galaxy Note 7, un appareil dont il a été contraint d'arrêter la production en octobre après une opération planétaire de rappel car certains exemplaires avaient pris feu.
L'image de Samsung Electronics a par ailleurs été écornée par l'incarcération de son vice-président Lee Jae-Yong, l'héritier du groupe, et de plusieurs cadres actuellement jugés pour leur implication dans le retentissant scandale de corruption qui a précipité la destitution de l'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-Hye. Pourtant, le groupe sud-coréen a publié jeudi 27 avril le deuxième bénéfice net trimestriel le plus élevé de son histoire, grâce à son activité de puces mémoire.
Sur les trois premiers mois de l'année, Samsung Electronics a réalisé un bénéfice net de en hausse de 46% sur un an à 7.680 milliards de wons (6,23 milliards d'euros), selon un communiqué. Le groupe n'avait pas engrangé un tel bénéfice depuis le troisième trimestre 2013. Le bénéfice opérationnel a bondi de 48% à 9.890 milliards de wons, là encore sa meilleure performance depuis le troisième trimestre 2013.
"Ventes fortes"
Ses activités dans les semi-conducteurs ont généré à elles seules un bénéfice de 6.300 milliards de wons (5,58 milliards de dollars), un record. Samsung Electronics, premier fabricant mondial de téléphones portables et de puces mémoire, vend ses puces à d'autres sociétés, dont son grand rival américain Apple. Sa branche dédiée à la téléphonie mobile a vu son bénéfice d'exploitation reculer de 47% à 2.070 milliards de wons contre 3.900 milliards un an auparavant.
"Les résultats du premier trimestre ont été dopés par une performance solide de notre activité de composants grâce à des ventes fortes, et ce du fait de prix favorables pour ce qui est des puces mémoire et des écrans", explique le groupe dans le communiqué.
Samsung Electronics est le navire amiral d'un groupe qui pèse un cinquième du PIB sud-coréen. L'échec du Note 7, un modèle à mi-chemin entre le smartphone et la tablette, lui a coûté des milliards de dollars de bénéfices perdus. Le rappel planétaire de cet appareil a par ailleurs eu un impact beaucoup plus difficile à chiffrer sur l'image de la marque Samsung.
AFP/VNA/CVN