Apprentissage professionnel, une issue pour sortir de la pauvreté à Dak Lak

Un an après le lancement du plan N°1956 concernant la formation professionnelle pour les travailleurs ruraux, la province de Dak Lak (hauts plateaux du Centre) a formé plus de 16.000 travailleurs. La formation professionnelle contribue grandement à la lutte contre la pauvreté dans cette province.

Dak Lak totalise près de 6.200 entreprises et plus de 102.000 travailleurs. En 2015, ce sont près de 9.000 entreprises qui devraient être recensées, ce qui nécessiterait la création d'environ 15.000 nouveaux emplois. Les besoins en travailleurs de cette province demeurent grands. "L'embauche de travailleurs formés, surtout ceux ayant suivi des formations de courte durée, devient de plus en plus exigeante dans les entreprises. Ce qui oblige les établissements de formation de diversifier leurs programmes. De plus, un lien étroit entre les établissements et l'autorité locale est indispensable", dit Nguyên Chiên, recteur de l'École professionnelle d'économie et de technologie du Tây Nguyên. D'après Nguyên Tân Hùng, directeur du Service provincial du travail, des invalides de guerres et des affaires sociales, outre les métiers traditionnels, les centres de formation à Dak Lak se concentrent sur les nouveaux métiers. Une récente enquête montre que plus de 75% des apprentis formés ont trouvé un emploi adapté.

Le directeur du Centre de formation professionnelle du district d'Ea Kar, Huynh Minh Duong, a lancé des cours sur la culture, l'élevage, la confection, la réparation des machines agricoles... Après la sortie du cours, les apprentis ont facilement trouvé un emploi adapté, affirme-t-il. L'organisation de cours dans les villages, surtout ceux des régions lointaines, permet de réduire les frais des apprentis et de les attirer davantage, selon lui.

Nguyên Huê, chef adjoint de l'Office du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales du district d'Ea Kar, confie que, grâce aux campagnes de communication sur l'apprentissage professionnel, de plus en plus de travailleurs participent aux cours de formation. "La formation professionnelle permet à de nombreuses familles d'Ea Kar de sortir de la pauvreté. Afin de faciliter la création d'emplois après la formation, le district a resserré les liens avec les entreprises locales", ajoute-il.

Le village de Tur A, commune de Dray Sap, district de Krông Ana, recense près de 700 habitants dont 95% sont originaires des ethnies minoritaires. Depuis 2006, l'Office du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales du district, en partenariat avec le Centre de formation professionnelle du district, y a inauguré de nombreux cours concernant la médecine vétérinaire, la confection, la réparation des motos… Après avoir participé à ces cours, les apprentis ont appliqué les nouvelles techniques acquises pour développer leur production.

La famille de H'lê Êban est un bon exemple. Il y a deux ans, sa famille était très pauvre. La participation à un cours sur l'élevage et l'emprunt de capitaux de la Banque des politiques sociales lui ont permis d'acheter des bœufs pour faire un élevage. À ce jour, le troupeau de H'lê Êban est large d'une vingtaine de bêtes. Les conditions de vie de sa famille ont été considérablement améliorées.

Les cours de formation de courte durée dans la province de Dak Lak ont permis aux paysans de renouveler leurs méthodes de production et de développer l'économie.

Élever l'efficacité de l'apprentissage professionnel

Le recteur de l'École professionnelle d'économie et de technique de Dak Lak, Vo Ngoc Trinh, fait savoir que les heures de pratique occupent 73% de la durée totale d'un cours de formation, au lieu de 69% auparavant. Le recteur de l'École professionnelle provinciale Hoàng Duc Phùng, confie pour sa part que le renouvellement des programmes d'enseignement a permis à plus de 80% des diplômés de trouver un emploi.

Dak Lak possède plus de 8.000 établissements de production rurale en activité dont près de 300 coopératives. Ces derniers temps, beaucoup de métiers traditionnels comme le tissage, la broderie, la vannerie… ont été ravivés et de nouveaux métiers ont vu le jour tels que la floriculture, la culture de champignon… grâce aux cours de formation.

Le vice-président du Comité populaire provincial, Dham Ênuôi, compte faire tout son possible pour que les travailleurs puissent trouver facilement un emploi après avoir suivi un cours de formation professionnel. En particulier, une réorganisation des centres de formation professionnelle et une organisation de l'information sur l'emploi dans les villages, surtout ceux des régions lointaines, est indispensable.

S'orientant vers un développement durable des cours susdit, le Service provincial de l'agriculture et du développement rural a élaboré un plan quinquennal 2010-2015 sur la création d'emplois, l'amélioration du revenu des travailleurs et la restauration des métiers traditionnels.

Viêt Hoàng/CVN

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