Apple rafraîchit son iPhone en abandonnant le port traditionnel pour les écouteurs

Plus résistants, plus performants, équipés d'un meilleur appareil-photo mais sans le port traditionnel pour les écouteurs : Apple a dévoilé le 7 septembre, sans grande surprise, ses nouveaux modèles d'iPhone.

>>Apple présente sa nouvelle gamme d'iPhone et sa montre connectée

L'iPhone 7 d'Apple présenté à San Francisco en Californie, le 7 septembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'iPhone 7 et la version un peu plus grande iPhone 7 Plus sont "résistants à l'eau et à la poussière" et représentent "une grande percée pour la photographie", a assuré un responsable du groupe, Phil Schiller, lors d'une présentation à San Francisco.

Ils abandonnent en revanche la traditionnelle prise "jack" servant depuis des années à brancher des écouteurs. Apple va désormais obliger à se servir d'écouteurs sans fil ou se connectant à un autre branchement spécifique à ses smartphones, le port "lightning" qui servait déjà à recharger les derniers modèles.

"Nos smartphones sont remplis de technologies et nous en voulons tous davantage, et tout cela se bat pour de la place sur le même appareil. Maintenir un vieux branchement n'ayant qu'un seul usage n'a tout simplement pas de sens", a argumenté Phil Schiller

Les précommandes s'ouvriront le 9 septembre pour des livraisons à partir du 16 septembre et un prix de base annoncé à 649 dollars (hors taxes) aux États-Unis et 769 euros en France.

Apple a précisé que les iPhone seront livrés avec une paire d'écouteurs utilisant le port lightning, ainsi qu'avec un adaptateur.

Mais il espère aussi augmenter ses ventes d'accessoires. Il a ainsi présenté le 7 septembre de nouveaux écouteurs sans fil baptisés "AirPods", compatibles à la fois avec l'iPhone et avec la montre connectée Apple Watch dont il a également dévoilé le 7 septembre de nouveaux modèles. Les AirPods coûteront 159 dollars la paire aux États-Unis (179 euros en France).

La filiale Beats d'Apple a aussi annoncé une nouvelle gamme d'écouteurs.

Super Mario sur l'iPhone

Apple a beau ne s'adjuger qu'environ 12% du marché mondial des smartphones contre 22% pour son grand rival Samsung, selon les estimations pour le deuxième trimestre du cabinet IDC, les nouveaux iPhone restent très attendus tous les ans par ses fans.

Le patron d'Apple Tim Cook, le 7 septembre à San Francisco.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ils ont en revanche laissé Wall Street de marbre le 7 septembre : l'action Apple était en maigre hausse de 0,68% peu avant la clôture.

Les investisseurs s'enthousiasmaient bien davantage pour Nintendo (+27,66%), dont plusieurs héros de jeux vidéo vont arriver sur des appareils d'Apple.

Le groupe japonais proposera en décembre en exclusivité sur l'App Store, la boutique d'applications pour l'iPhone et l'iPad, un nouveau jeu, "Super Mario Run". Et le hit "Pokemon Go" de la société californienne Niantic, qui a mis d'autres populaires personnages de Nintendo à l'heure de la réalité augmentée, est annoncé sur l'Apple Watch d'ici la fin de l'année.

Apple aborde cette année les fêtes de Noël sur la défensive. Pour la première fois depuis la sortie de la première version de l'appareil en 2007, les ventes viennent de reculer durant deux trimestres consécutifs, et cela ampute beaucoup son chiffre d'affaires et ses bénéfices.

Le grand rival Samsung paraît mieux résister, mais il pourrait souffrir au deuxième semestre d'explosions de batteries sur un tout nouveau modèle, le Galaxy Note 7 : il a dû suspendre les ventes et rappeler des millions d'exemplaires.

Avant même sa présentation officielle, beaucoup d'analystes prévenaient que l'iPhone 7 ne serait probablement pas suffisamment révolutionnaire pour relancer vraiment les ventes, et qu'Apple avait toujours besoin d'un nouveau "hit".

Les rumeurs persistantes de projets dans la télévision ou l'automobile tardent à se concrétiser. En attendant, Apple met en avant les revenus tirés de ses services comme Apple Pay, dont il a annoncé le 7 septembre l'extension au Japon, ou Apple Music, qui revendique 17 millions d'abonnés payants.

L'exercice marketing du 7 septembre coïncidait par ailleurs avec la poursuite des débats autour d'une facture fiscale de 13 milliards d'euros (14,5 milliards de dollars) qui vient d'être présentée à Apple par la Commission européenne, et a été qualifiée de "foutaise politique" par son patron Tim Cook.

Apple a décidé de faire appel, tout comme le gouvernement irlandais auquel il est censé payer la somme.

Ce dernier s'est toutefois attiré les critiques véhémentes de l'opposition mercredi lors d'un débat parlementaire à Dublin. Gerry Adams, le chef du Sinn Fein (centre-gauche), a estimé que les assurances du gouvernement qui se défend de tout favoritisme étaient "aussi crédibles qu'un tas de crottin de cheval".

Dublin veut maintenir l'image d'un pays favorable aux entreprises avec une basse fiscalité, mais Bruxelles affirme qu'Apple a bénéficié d'un avantage indu avec un taux d'imposition sur ses bénéfices européens de seulement 1% en 2003, qui a diminué jusqu'à 0,005% en 2014.

AFP/VNA/CVN

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