>>L'assureur Axa lâche l'industrie du tabac
Thomas Buberl au ministère de l'Économie, le 5 juillet à Paris |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Thomas Buberl détonne parmi le patronat du CAC40, relativement âgé et peu internationalisé. De par sa jeunesse -43 ans depuis mars-, sa nationalité allemande - il est l’un des rares grands patrons étrangers de France- et son profil international.
Son goût pour l’étranger se lit à travers son cursus universitaire: diplôme de commerce à la WHU de Coblence (Allemagne), MBA à l’université de Lancaster (Royaume-Uni) et doctorat d’économie en 2002 à la prestigieuse université suisse de Saint-Gall.
Étudiant, il séjourne également un semestre à Paris, où il apprend le français. D’ailleurs, dès sa nomination, il surprend ses interlocuteurs français en s’exprimant dans leur langue, corrigeant aussitôt toute erreur de prononciation.
Reconnu "Young global leader" en 2008 par le Forum de Davos, l’homme a exploité son haut potentiel, passant en 16 ans, de consultant au Boston Consulting Group (2000-2005) à directeur-général du deuxième assureur européen (5,6 milliards d’euros de bénéfice en 2015), à la tête de 166.000 employés, et avec 103 millions de clients revendiqués dans 64 pays.
Durant cet intervalle, il a aiguisé sa connaissance du monde de l’assurance, d’abord chez Winterthur Suisse (2005-2008), filiale d’Axa, puis à la tête de Zurich Financial Services en Suisse (2008-2012). Il reviendra chez Axa comme directeur général de la filiale allemande.
Quatre ans après, le voici nommé patron du groupe, à la surprise générale, y compris la sienne, supplantant Nicolas Moreau, polytechnicien, PDG d’Axa France, pourtant donné favori avec 25 ans de groupe à son actif.
L’histoire se répète chez Axa. En son temps, en 2000, Claude Bébéar avait désigné Henri de Castries comme son successeur au nom du renouvellement des générations. Il était alors âgé de 45 ans.