>>Le Brexit pèsera sur l'inflation et la croissance en zone euro
>>La BCE maintient la stimulation monétaire pour la zone euro
Le siège de la Banque centrale européenne à Francfort. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le conseil des gouverneurs, organe de décision de l'institution de Francfort, tiendra jeudi 8 septembre sa deuxième réunion depuis le vote de la Grande-Bretagne en faveur d'une sortie de l'Union européenne fin juin.
En juillet, il avait laissé inchangé le principal taux directeur à 0%, son plus bas historique. Le taux de prêt marginal était resté à 0,25% et le taux de dépôt à -0,40%.
Le président Mario Draghi avait alors souligné "la disponibilité, la volonté et l'aptitude" de la BCE d'agir si nécessaire pour soutenir l'économie.
Mais le cataclysme post-Brexit tant redouté n'a pas, pour le moment, eu lieu. Et même si de nouvelles mesures seront à terme nécessaires pour relancer l'inflation désespérément basse (0,2% en août) voire faire barrage aux risques de déflation, la BCE peut encore se permettre d'attendre, jugent de nombreux économistes.
Après avoir misé sur un changement en septembre, "nous nous attendons maintenant à ce que la BCE n'agisse à nouveau qu'en décembre", indique ainsi Elga Bartsch, chez Morgan Stanley.
Les nouvelles prévisions de croissance et d'inflation, qui seront également annoncées jeudi 8 septembre, ne devraient selon elle subir que des "changements mineurs" comparé à juin dernier.
"Les effets du Brexit sont probablement moins importants que beaucoup l'ont redouté", abonde Ben May de Capital Economics. "Ce sera plus un choc politique qu'un choc économique", juge-t-il.
Les récentes déclarations de banquiers centraux tendent aussi en direction d'un statu quo.
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, également membre du conseil de la BCE, a ainsi déclaré fin août que la priorité était la mise en œuvre des vastes mesures prises en mars.
Dans l'espoir de stimuler crédit et croissance, la BCE avait sorti son "bazooka monétaire", annonçant une nouvelle baisse des taux, une extension du volume de son programme d'achats de dettes de 60 à 80 milliards d'euros par mois, des rachats d'obligations d'entreprises et de nouveaux prêts géants aux banques.