La situation s'est en revanche dégradée sur l'île antillaise voisine de Martinique, qui a connu une nuit de violences.
"L'État va garantir les 200 euros", a déclaré à la presse l'un des dirigeants de l'intersyndicale en Guadeloupe, Rosan Mounien, après plus de 10 heures de discussions avec l'État et le patronat.
"On est habitués aux revirements du patronat, on se méfie, la grève continue", a toutefois déclaré le leader du Collectif contre l'exploitation (LKP), Elie Domota, qui mène le mouvement contre la vie chère.
Le préfet Nicolas Desforges a indiqué pour sa part qu'un accord définitif "n'est pas signé et les débats ne sont pas terminés". "Nous n'avons pas totalement abouti, les discussions sont suspendues et reprendront à 14h30 (18h30 GMT)" ce jeudi, a-t-il ajouté.
M. Mounien a prévenu qu'un accord définitif sur les 200 euros ne signifierait pas la fin des négociations. "Cela permettra de débuter les discussions sur les 19 derniers points à débattre", a-t-il dit. Parmi ces points, figure la question du paiement des jours de grève.
La Martinique, également touchée par une grève générale depuis le 5 février pour les mêmes raisons que sa voisine, a connu une deuxième nuit de violences, avec plusieurs magasins pillés, des véhicules incendiés et des barrages en feu à Fort-de-France, la principale ville.
Ces îles des Antilles accumulent les maux sociaux : le chômage y dépasse les 20%, les prix des produits de grande consommation, en majeure partie importés de France métropolitaine, sont très chers.
Le conflit social réveille des tensions raciales entre la population noire et la minorité blanche, dont les familles de "békés", descendants des colons esclavagistes, qui contrôlent une bonne partie de l'économie locale.
AFP/VNA/CVN