Anti-crise : le président français Nicolas Sarkozy défend ses mesures et condamne les parachutes dorés

Le président français, Nicolas Sarkozy, a défendu le 24 mars ses mesures face à la crise, envisageant d'en "faire davantage" si la situation se dégradait encore, et condamné de nouveau les parachutes dorés pour les patrons des entreprises en difficulté.

Réagissant à une série d'affaires qui scandalisent l'opinion publique, le chef de l'État français a réitéré sa condamnation des pratiques de "parachutes dorés" ou "bonus" dans les entreprises licenciant ou bénéficiant d'aides publiques. "Il ne doit plus y avoir de bonus", de "parachutes dorés" ou de "stock-options" dans ces entreprises, a-t-il lancé, sans toutefois aborder la question d'une éventuelle loi en ce sens évoquée par le gouvernement.

Toutefois, s'agissant du partage des profits dans les entreprises, il a promis un projet de loi "à l'automne" si les partenaires sociaux ne parvenaient pas d'ici "juin" à avancer sur le sujet.

Le président français s'exprimait lors d'une réunion publique à Saint-Quentin (Nord) destinée à expliquer sa politique face à la récession, alors qu'entre 1,2 million et 3 millions de personnes sont descendues dans la rue jeudi. "Il fallait agir. Nous avons agi, c'était mon devoir", a assuré le chef de l'État français, après avoir énuméré les mesures prises depuis le début de la crise pour "soutenir l'activité et protéger l'emploi". "Est-ce assez ? Si la situation devait se dégrader, nous ferions davantage", a-t-il dit, alors que syndicats et opposition pressent le gouvernement d'amplifier ses mesures, notamment en soutenant la consommation.

Nicolas Sarkozy avait annoncé en décembre un plan de relance de 26 milliards d'euros, jugé par l'opposition de gauche insuffisant et ne répondant pas aux difficultés sociales. À l'issue d'une journée de protestation en janvier, il avait débloqué une enveloppe de 2,6 milliards d'euros en faveur des ménages les plus fragiles.

M. Sarkozy a annoncé qu'il souhaitait évaluer avec les partenaires sociaux "avant l'été" les mesures du gouvernement. Il a toutefois exclu de revenir sur le "bouclier fiscal" qui prévoit un plafonnement d'impôts.

M. Sarkozy a souligné par ailleurs vouloir "avant le 15 avril" "un plan d'urgence en faveur des jeunes", en demandant que "toutes les pistes" soient explorées.

Face à la crise économique mondiale, il a répété attendre des décisions politiques du G20 prévu le 2 avril à Londres. Enfin, au risque de relancer des accusations de protectionnisme, M. Sarkozy s'est dit favorable à une "taxe carbone" qui "permettra de faire participer les importations au financement de notre protection sociale" et de lutter contre le "dumping environnemental".

AFP/VNA/CVN

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