Anna Wintour quitte la direction de Vogue USA, se concentre sur la marque mondiale

Anna Wintour, figure emblématique de la mode ayant inspiré le personnage phare du film Le diable s'habille en Prada, quitte ses fonctions à la direction de l'édition américaine de Vogue, mais reste à la tête de la publication à l'échelle internationale, a indiqué jeudi 26 juin son employeur.

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Anna Wintour, rédactrice en chef de Vogue USA, lors des 78e Tony Awards à New York, le 8 juin. 
Photo : AFP/VNA/CVN

"Surprise ! Après 37 ans, Anna Wintour démissionne de son poste de rédactrice en chef de Vogue USA", a rapporté le Daily Front Row, une publication spécialisée, précisant que l'icône de la mode allait conserver ses fonctions de "chef de contenu" à l'édition internationale de Vogue et au groupe de média Condé Nast (Vanity Fair, GQ, Pitchfork).

Interrogée par l'AFP, la direction de Condé Nast a précisé que Anna Wintour allait bien continuer à "superviser Vogue à l'échelle mondiale, mais qu'un nouveau poste de chef du contenu éditorial sera créé pour l'édition américaine".

Anna Wontour (centre), rédactrice en chef de Vogue USA, assiste au défilé de la collection Prêt-à-porter Automne-Hiver 2025/2026 de Tod's lors de la Fashion Week de Milan, le 28 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon l'entreprise, ce poste aux États-Unis permettra à Anna Wintour, 75 ans, de se consacrer davantage à son rôle international au sein de ce géant des médias.

"Je ne changerai pas de bureau, et ne déplacerai pas une seule de mes poteries signées Clarice Cliff, mais vais consacrer toute mon attention ces prochaines années à la direction internationale", a-t-elle dit jeudi matin 26 juin aux employés selon le New York Times.

Surnommée la papesse de la mode, et connue pour ses éternelles lunettes de soleil noires, lui permettant de dissimuler un regard acéré, Anna Wintour avait fait son entrée en 1988 à la direction américaine de Vogue et a fait de la publication l'une des plus suivies et des plus influentes de la marque.

Anna Wintour, rédactrice en chef de Vogue USA à New York. 
Photo d’archives : AFP/VNA/CVN

Dans son premier numéro de Vogue, elle avait notamment remis en cause le "coût réel d'un bon look", ce qui avait secoué l'industrie, avant d'ouvrir la Une du magazine à des célébrités, mêlant ainsi les mondes de la mode et du showbizz.

D'Anna à Miranda

Cette Britannique de naissance a servi de muse au célèbre personnage de Miranda Priestly, incarné par Meryl Streep, à la tête du magazine fictif de mode Runway, dans la comédie romantique à succès Le diable s'habille en Prada (2006), adaptation du roman éponyme publié trois ans plus tôt.

Anne Wintour, rédactrice en chef de Vogue USA, arrive au gala du Met, le 5 mai à New York. Photo : AFP/VNA/CVN

Ce film, devenu par la suite une comédie musicale présentée à Chicago et Londres, a contribué à façonner la légende d'Anna Wintour comme incarnation dans l'imaginaire collectif de la rédactrice en chef de mode pointue, hyper exigeante et en quête permanente de nouveauté.

En février, elle avait été décorée par le roi Charles III au palais de Buckingham, élevée au rang des "compagnons d'honneur", après avoir déjà été faite Dame en 2017.

À la fois crainte et désirée dans les Fashion Week, Anna Wintour s'était cependant retrouvée sur la sellette il y a quelques années lors des vastes manifestations Black Lives Matter, accusée notamment de ne pas faire suffisamment de place aux stylistes ou aux photographes noirs dans le prestigieux magazine.

Des rumeurs de démission avaient alors couru autour de celle que le magazine Forbes présentait, en 2017, comme la femme la plus puissante du monde dans le milieu des médias et du divertissement.

Mais la septuagénaire était finalement restée aux commandes, après avoir déclaré "assumer la pleine responsabilité de (ses) erreurs" et s'être excusée de ne "pas en avoir fait assez" pour ses collaborateurs noirs.

Elle avait plus tard assuré que cet épisode avait été "fructueux" car il lui avait permis de comprendre qu'elle "n'écoutait pas ou n'écoutait pas assez".

En mai, le dernier gala du Metropolitan Museum de New York, soirée mondaine et fashion par excellence aux États-Unis dirigée depuis des années par Anna Wintour, portait la signature de cette ouverture avec un hommage aux influences noires sur la mode, un thème qui résonne dans l'Amérique de Donald Trump.

"Il est évident que cette exposition a été planifiée il y a de nombreuses années et que nous ne savions pas ce qui se passerait dans l'arène politique. Mais elle prend une nouvelle importance et une nouvelle raison d'être", avait alors souligné celle qui ne cache pas son soutien au Parti démocrate.

AFP/VNA/CVN





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